La Coupe d’Afrique des Nations 2019 est à n’en point douter, la compétition de l’innovation tant elle consacre une rupture avec les précédentes éditions. La compétition démarre en juin prochain avec des dispositions inhabituelles. Une compétition qui marque les profondes réformes entreprises par Ahmad Ahmad, le successeur d’Issa Hayatou.
Il avait promis réformer le football africain, dès son élection. Chose promise, chose faite. Et c’est la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, qui servira de tremplin pour la nouvelle configuration des compétitions de football sur le continent. Ahmad Ahmad a en effet décidé de mettre en route sa promesse de campagne. Les innovations apportées sont de taille et les téléspectateurs pourront les apprécier à leur juste valeur. Cependant certains observateurs demeurent sceptiques quant à la réussite de cette Coupe d’Afrique aux allures de Coupe d’Europe, tant les changements semblent brusques.
24 équipes contre 16
Les amoureux du ballon rond sur le continent étaient habitués à la Coupe d’Afrique des Nations à 16 équipes. Mais, ce ne sera plus le cas. Le groupe de travail mis en place par le président de la CAF, depuis son élection en 2017, en remplacement d’Issa Hayatou, a permis de programmer 24 équipes pour l’édition 2019, qui se déroulera en terre égyptienne. L’objectif pour les responsables du football africain, « donner la possibilité aux pays, qui n’ont jamais eu la chance de participer à une phase finale de la CAN, de le faire ». Et le pari est en passe de réussir quand on voit la liste des 24 pays qualifiés pour le périple égyptien.
On retrouve certes des équipes habituées à la compétition mais surtout de nouvelles écuries. Madagascar et la Mauritanie ont réussi à obtenir une place dans les vestiaires de la compétition et pourront rivaliser avec les plus grands, tant leur parcours lors des éliminatoires, a été plus qu’exemplaire. 24 équipes au lieu de 16, c’est donc 6 poules et 6 stades apprêtés pour l’événement, qui a aussi changé de date officielle.
Une compétition qui passe de l’hiver à l’été
C’était l’un des points de désaccord entre la Confédération Africaine de Football (CAF) et les clubs européens. Désormais la médiane a été trouvée. La Coupe d’Afrique des Nations ne se jouera plus en janvier (Hiver en Europe), mais plutôt en juin (Eté), afin de permettre aux clubs européens de finir leurs championnats respectifs et partant, libérer les joueurs sans grincements de dents. Les fédérations européennes de football avaient demandé à la CAF de revoir son calendrier de compétition afin qu’il n’empiète pas sur le bon déroulement de leurs championnats.
Plusieurs joueurs africains étaient en effet obligés d’abandonner leurs clubs pour aller jouer la CAN. Chose que les dirigeants européens avaient du mal à digérer. Lors de la dernière édition, pas moins de six joueurs ont préféré leurs clubs, à l’appel de la Nation. Le cas le plus frappant fut celui de Joël Matip, le défenseur camerounais, qui n’a pas souhaité quitter Liverpool pendant la CAN. Mais désormais la Coupe d’Afrique des Nations de football, débutera en juin et prendra fin en juillet. Reste à savoir si le temps permettra aux athlètes de s’exprimer. Fera-t-il trop chaud ou trop froid aux pieds des pyramides égyptiennes ? Rendez-vous dès le 15 juin !
La vidéo débarque dès les quarts de finale
Cette innovation est devenue célèbre après son utilisation à la Coupe du Monde 2018. La vidéo fera son entrée sur les pelouses, dès les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Etant une innovation majeure, elle ne sera pas utilisée lors des matchs de poules. Les organisateurs souhaitent l’intégrer progressivement dans les compétitions sur le continent. On s’en souvient, elle avait permis de réparer plusieurs injustices pendant la compétition. Le cas du match France-Australie lors des phases de poules de la Coupe du Monde 2018, est révélateur. Les français avaient obtenu un penalty après recours à la vidéo. Antoine Griezmann l’avait transformé, aggravant ainsi le score pour les bleus, 2-0. En Egypte, la vidéo pourrait donc contribuer à offrir une compétition plus équitable.
Éric Coulibaly
Poleafrique.info