Dr Edoh Kossi Amenounvé a présenté ce 30 janvier le bilan annuel des activités de la Bourse régionale des valeurs mobilières, du Dépositaire central et du bureau de règlement (DC/BR).
Le bilan reste mitigé avec l’espoir que les stratégies que compte développer la direction générale de la BRVM et du DC/BR puissent permettre de créer plus d’attractivité. Ce bilan, Dr Edoh Kossi Amenounvé l’a présenté ce 30 janvier en présence du PCA, Dr Parfait Kouassi et des chefs de départements.
Il a révélé que « la BRVM a été retenue pour la création d’une bourse des matières premières agricoles qui ira au-delà de ce seul secteur » a-t-il fait savoir répondant au retard accusé dans la mise en place de la bourse du minier.
Pour les perspectives de l’année 2019, Dr Edoh Kossi Amenounvé a reconnu que « nous vivons dans un monde d’incertitudes aujourd’hui », avec une projection pas reluisante de l’économie mondiale. « L’économie mondiale sera stagnante à 3.7%, 2.1% pour les pays avancés, 4.7% pour les pays émergents et en développement et 3.6% pour l’Afrique de l’Ouest car pénalisé par le Nigéria » a-t-il soutenu.
« On n’échappera probablement pas à une baisse des indices » a reconnu le DG de la BRVM et du DC/BR à cause de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, le brexit et l’attitude la réserve fédérale américaine.
Evoquant le rôle du dépositaire central et du bureau de règlement, il a indiqué qu’il y est inscrit à fin 2018, « 158 adhérents » pour un total de 8806 milliards FCFA, 4844 milliards FCFA d’actions cotées et 3429 milliards FCFA d’obligations cotées.
713.25 milliards FCFA ont été redistribués en termes de dividendes et obligations.
Dans un contexte international avec une économie en petite forme, donnant ainsi « raison » aux « investisseurs qui ne savent pas ce qui se passera demain » selon le DG de la BRVM et du DC/BR, « les bourses africaines sont au rouge sauf la Tunisie, le Zimbabwé et le Malawie » a-t-il indiqué.
Qu’en est-il de la Côte d’Ivoire qui détient le portefeuille entreprises la plus lourde de l’espace UEMOA, 35 sur les 45 entreprises cotées ? « Il y a eu une croissance vigoureuse en Côte d’Ivoire mais ralentie depuis ces trois dernières années » a soutenu Dr Edoh Kossi Amenounvé.
Le bilan annuel a montré « une évolution de la liquidité » de la BRVM et du DC/BR sur les dix dernières années, 2008-2018 passant de 5% à 11% quand le PER est passé de 12.7% en 2012 à 11.6% en 2018, signe d’une « attractivité du marché et donc, une bonne nouvelle pour la BRVM » s’est réjoui Dr Edoh Kossi Amenounvé. Il a soutenu qu’il y a une baisse de 14% de la capitalisation mondiale en 2018.
Au bilan, « l’année 2018 a été une année difficile » a estimé le patron de la Bourse d’Abidjan, elle aussi assujettie à la courbe ascendante et descendante de l’économie mondiale. Toute chose qui a fait dire à Edoh Kossi Amenounvé que « l’activité boursière est parfois cyclique », 2018 ayant connu « un taux de ralentissement de 29% » tel que relevé par le conférencier.
Dans la grisaille, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara est dans le top 10 des pays africains, avec 7.7% de taux de croissance et un bon comportement des pays de l’UEMOA, qui ont développé « une résilience forte » face aux fluctuations internationales. En Afrique, le Nigéria et l’Afrique du Sud ont réalisé des « contre-performances » qui freiné la croissance du continent à 3.1% en 2017.La zone CEMAC a eu une croissance de 1.7% contre 3.2% pour l’espace CEDEAO au sein de laquelle les huit pays de l’UEMOA ont réalisé 6.6%, « une croissance relativement forte soutenue par l’essor des services, les infrastructures et les produits agricoles » a révélé Dr Edoh Kossi. La Côte d’Ivoire se classe 4è sur le continent après le Ghana, l’Ethiopie et le Sénégal. Des actions d’envergure sont prévues pour plus de visibilité de la BRVM et du DC/BR.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction Pôleafrique.info