La présidente de l’URD, Union républicaine pour la démocratie, s’est exprimé en exclusivité sur l’acquittement de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Pour elle, « le droit a enfin (été) dit« .
Danièle Boni Claverie, alliée de Laurent Gbagbo au sein de l’ex-LMP, la Majorité présidentielle, se réjouit de l’acquittement de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique, ce 15 janvier matin par un tribunal de la Cour pénale internationale (CPI) dans le procès qui opposait le bureau du procureur Fatou Bensouda aux prévenus.
« Aujourd’hui nous sommes au bout d’un très long combat, nous avons vu que nous avons eu raison et que la nation ivoirienne se reconstitue en tournant le dos à la haine et aux frustrations. La CPI a enfin dit le droit, reconnait que nous disions la vérité et c’est la Côte d’Ivoire qui est gagnante » a soutenu la présidente de l’URD.
Toutefois, prévient-elle, « nous ne sommes pas des gens arrogants et la cause de la vraie réconciliation est bien ancrée. M. Laurent Gbagbo nous montre ainsi qu’il sait transformer toute ses souffrances et nous montre ainsi ses capacités d’un homme d’Etat. Bon retour à la maison au Président Gbagbo et à Charles Blé Goudé » a indiqué Danièle Boni Claverie.
« Nous l’avons toujours affirmé, la réconciliation vraie ne pouvait pas se faire en ignorant Laurent Gbagbo » a-t-elle insisté, soutenant qu’ « Il était vraiment le socle de cette réconciliation ». « Maintenant qu’il est sorti et qu’il a la liberté de ses mouvements, nous souhaitons qu’il prenne réellement un part dans cette réconciliation parce que c’est un homme d’Etat, il ne va pas revenir avec un esprit de revanche et de règlement de compte, il va tendre la main a tout le monde. Nous pensons qu’à ce prix la Côte d’Ivoire va véritablement connaître la paix. C’est à ses conditions-là que toutes les crises qu’a connues notre pays vont connaître une véritable fin » croit savoir Danièle Boni Claverie, ancienne ministre de la Communication.
Elle estime que « Nous avons un devoir de réserve, un devoir de mémoire » face aux 3000 morts que cette crise postélectorale de 2010 à 2011 a engendrées. « Il n’est pas question d’être arrogant, il n’est pas question de jouer au vainqueur. Mon parti va présenter ses vœux de nouvelle année à la fin de cette semaine et à cette occasion je vais lancer un message aux ivoiriens pour que nous puissions enfin retrouver ce vivre ensemble qui malheureusement jusqu’ici n’a été qu’un leurre » insiste la présidente de l’URD.
Adam’s Régis SOUAGA et DIANE Drissa (Stagiaire)
Source: rédaction Pôleafrique.info