Des contestations avaient éclaté la semaine dernière à Abidjan, contre la décision de mise sous tutelle de la mairie du Plateau par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Un groupe ethnique s’est particulièrement senti viser. Dans un communiqué publié ce 13 janvier, Sidiki Diakité s’explique et prévient.
« Depuis quelques jours, suite à la mise en place d’une délégation spéciale dans la commune du Plateau, des interprétations tendancieuses visent à faire croire que cette mesure, ainsi que celle de la révocation de l’ex maire Akossi Bendjo, seraient orientés contre les cadres d’une communauté ou d’un parti politique donné » entame le communiqué avant de revenir sur les raisons qui ont provoqué l’éviction de l’ancien maire et surtout l’installation de la délégation spéciale dans la commune du Plateau, quartier des affaires d’Abidjan.
« Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité tient à souligner d’une part que la révocation du maire Akossi Bendjo constitue une sanction disciplinaire, consécutives aux faits de faux en écritures publiques et de détournement de deniers publics, portant sur plusieurs milliards de FCFA, au détriment de la collectivité territoriale ainsi que des populations de la commune du Plateau.
Et d’autre part que la suspension de l’installation du conseil municipal du Plateau demeure une mesure conservatoire, devant permettre la manifestation de la vérité, relativement à la plainte portée contre Ehouo Jacques, l’un des conseillers municipaux élus, dont l’implication dans le dossier de détournement évoqué plus haut a été révélé plus haut » précise le communiqué avant d’ajouter que « tels sont les faits qui sont reprochés aux personnes citées ci-dessus qui ne sont nullement visées en raison ni de leur origine ethnique, ni de leur appartenance politique. Ainsi les décisions prises ne visent que le respect de la loi et l’intérêt général » souligne le document signé par Sidiki Diakité, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
« C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité rappelle que la diffusion de propos faisant peser de graves menaces sur la cohésion sociale et l’ordre public, telle que constatée, tombe sur le coup des dispositions du code pénal. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité informe que ses services ont été instruits à l’effet de chercher et appréhender les auteurs ainsi que les commanditaires de tels actes pour qu’ils en répondent devant les juridictions compétentes » prévient le communiqué.
Le 10 janvier dernier lors de la réception offert aux journalistes à Daoukro, le Président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, avait taxé « d’anti démocratique », la gestion de l’affaire Ehouo par le pouvoir. La communauté Ebrié avait avant cette date, plus précisément le 7 janvier, utilisé la voie de la rue pour contester la décision de la mise sous tutelle de la mairie du plateau par les autorités ivoiriennes. Ce communiqué est donc une réponse à ces mouvements.
Éric Coulibaly
Source: rédaction Poleafrique.info