Ils sont 540 instituteurs ordinaires et 460 professeurs de collèges en service dans les villes d’Agboville, de Bouna, de Boundiali, Séguela et Divo. Ils ont été bénéficiaires de ce renforcement de capacités pédagogiques. Dans les faits, à partir de tablettes souvent connectées au réseau internet, étaient soumis à des évaluations périodiques. Pendant deux (02) ans et demi, ces 1000 enseignants ont vu renforcer leurs capacités à la fois en encadrement pédagogique et en collaboration professionnelle entre pairs.
Après ce temps de formation, c’est avec une grande satisfaction que ces bénéficiaires ont pris part ce lundi à la restitution des travaux. « Le projet M.learning est venu nous soulager. En tant que tuteur de M.Learning, ce projet nous a aidés à améliorer nos pratiques pédagogiques, l’encadrement pédagogique à tous les niveaux. Le projet M.learning, nous a permis de nous familiariser avec l’outil informatique et nous permet de travailler entre enseignants à distance », a déclaré Assalé Méa au nom de ses collègues bénéficiaires. Il a par ailleurs fait un plaidoyer auprès du directeur de la pédagogie et de la formation continue afin que ce projet soit généralisé pour que tous les enseignants de Côte d’Ivoire puissent en bénéficier.
Pour le directeur de la Pédagogique et de la Formation Continue, Nanzouan P. Silué, ce projet de formation à distance vient à point nommé. Selon lui, avec le nombre élevé d’enseignants en Côte d’Ivoire (80.000 au primaire et 40.000 au secondaire), le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle n’aurait jamais assez de moyens pour assurer à ces enseignants une formation continue en présentiel.
« Nous espérons qu’au sortir de cet atelier de restitution de ce projet, une suite favorable sera donnée au projet. Notamment comme l’on souhaité les bénéficiaires, pour faire en sorte que le projet puisse se tendre à un grand nombre d’enseignants », a souhaité pour sa part Doukouré Naminata, responsable des évaluateurs internes du projet M.Learning.
« On ne peut pas continuer les formations en présentiel, parce que lorsqu’on organise une formation en présentiel, ce qui va dans le traitement financier des participants, c’est-à-dire le perdîmes, transports et hébergement, c’est deux fois le coût de ce qui rentre dans la documentation. Donc la formation à distance s’impose désormais vu l’effectif pléthorique des enseignants et vu les contraintes budgétaires. Dans cette formation, tout le monde gagne, les enseignants et les le système éducatif, car elle limite le coût des formations et évite le déplacement des enseignants. Avec cette formation, on peut former plus de personnes à moindre coût », a ajouté Doukouré Naminata.
D’un coût global de 300 millions de franc CFA, ce projet est entièrement financé l’AFD . Au cours de la formation, ce sont 1000 tablettes et cartes SIM Data qui ont été acquises et distribués aux tuteurs, enseignants et à chacune des autorités régionales.
Drissa DIANE
7INFO.CI
