« Plus de 117 millions d’enfants dans 37 pays, dont beaucoup vivent dans des régions où des flambées de rougeole sont en cours, pourraient être touchés par la suspension des activités de vaccination prévues. Ce chiffre stupéfiant n’inclut pas le nombre de nourrissons qui pourraient ne pas être vaccinés en raison de l’effet du covid-19 sur les services de vaccination de routine », ont déclaré ce lundi dans un communiqué l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
« Les enfants de moins de 12 mois sont plus susceptibles de mourir des complications de la rougeole, et si la circulation du virus de la rougeole n’est pas arrêtée, leur risques d’exposition à la rougeole augmentera chaque jour », ont mis en garde l’OMS et l’UNICEF.
Les deux agences onusiennes sont partenaires de l’initiative contre la rougeole et la rubéole (M et RI) dont font partie également la Croix Rouge américaine, le centre américain pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC) ainsi que la Fondation des Nations Unies.
OnuInfo, l’Unicef et l’Oms font valoir que la pandémie de Covid-19 exige un effort coordonné et un engagement de ressources pour garantir la protection des travailleurs de la santé de première ligne dans le monde entier, alors qu’ils sont confrontés à cette nouvelle menace et y répondent.
« Si le choix difficile d’interrompre la vaccination est fait en raison de la propagation de covid-19, nous demandons instamment aux dirigeants d’intensifier leurs efforts pour suivre les enfants non vaccinés, afin que les populations les plus vulnérables puissent recevoir des vaccins contre la rougeole dès que cela sera possible », a ajouté le document.
Le communiqué souligne, par ailleurs que les partenaires de l’initiative appuient les directives de l’OMS recommandant aux gouvernements d’interrompre temporairement les campagnes de vaccination rappelant que malgré l’existence d’un vaccin sûr et efficace depuis plus de 50 ans, les cas de rougeole ont fait un bond ces dernières années et ont fait plus de 140 000 victimes en 2018, principalement des enfants et des bébés, des cas, tout évitables.
En Côte d’Ivoire, le 8 avril dernier, des jeunes de la ville de Bangolo (située à l’ouest du pays) ont commis un acte d’incivisme sur un véhicules de livraison de médicaments de la nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP).
Intoxiqués par des cyberactivistes au sujet d’un présumé vaccin à tester contre le Covid-19 en Afrique et principalement en Côte d’Ivoire, ils ont refusé tout déchargement de médicaments à l’hôpital général de Bangolo.
En réaction, la direction générale de la Nouvelle pharmacie de la Santé publique (NPSP), par son DG, Pr Ange-Désiré Yapi a fait savoir que ces médicaments rentrent dans le cadre ordinaire des commandes des centres hospitaliers.
« La nouvelle pharmacie de la santé publique de Côte d’Ivoire tient à rassurer les populations que cette livraison de médicaments s’inscrit dans son chronogramme classique de livraison des établissements sanitaires publics et parapublics sur toute l’étendue du territoire national et ce conformément à sa mission« ,avait expliqué le Directeur Général de la NPSP soulignant que » l’hôpital général de Bangolo, comme tous les établissements sanitaires publics sont livrés une fois par mois par la nouvelle PSP Côte d’Ivoire sur la base de leur commande de médicament et selon un chronogramme communiqué au préalable aux établissements sanitaires. »
Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique avait alerté sur le risque que font courir ces diffuseurs de fausses informations sur la santé des enfants dont des parents refuseraient toute vaccination aux progénitures.
Sandra Kohet
7info.ci