L’un des freins à la scolarisation de la jeune fille est très souvent les grossesses contractées au cours de leur cursus scolaire. Dans la région du Guémon, à l’ouest du pays, 179 cas de grossesse ont été signalés lors des premiers trimestres, avant la survenue de la pandémie du Covid-19. L’information a été rendue publique ce lundi 25 mai lors d’une rencontre avec le Directeur régional de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle du Guémon, Coulibaly Patrice.

Selon le premier responsable de l’école dans cette région, ces nombreux cas sont dûs à la démission des parents. <<Les 179 cas de grossesse constatés, s’expliquent par différents facteurs. Une fois que les enfants sont orientés, ils sont livrés à eux-mêmes. Les parents ont totalement démissionné. Pour les filles, le premier venu devient automatiquement le tuteur et le mari. Les mécaniciens, les chauffeurs, les corps habillés et tous ceux qui ont un peu de moyens, ne tardent pas à les prendre et très souvent les grossesses surviennent>>, explique Coulibaly A. Patrice.

A cela, s’ajoute la situation financière, selon certains observateurs du monde éducatif. <<Beaucoup de nos parents dans les villages sont très pauvres. Les petites filles dont les parents sont dans cette situation sont en proie aux hommes de petits métiers. En plus dans certains milieux, avoir un enfant après la puberté, est un facteur valorisant>>, relatent-ils.

Olivier Dan, Correspondant Ouest

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