Continent

22 morts face au silence de Nyamsi, Penda, Yamb et autres intellectuels camerounais

Mis à jour le 18 février 2020
Publié le 17/02/2020 à 4:16 , , , ,

Si l’attaque avait eu lieu en Côte d’Ivoire, ils seraient les premiers à réagir. Et pourtant leur pays le Cameroun, subit de plein fouet le terrorisme sans qu’aucun de ces intellectuels, pourtant très actifs sur les réseaux sociaux, ne pipent un seul mot.  Deux personnes armées ont ouvert le feu sur des femmes et des enfants dans le nord-ouest du Cameroun. L’attaque qui s’est déroulée ce vendredi 14 février dans la région anglophone du pays n’a pas encore été revendiquée.

Silence radio du côté des intellectuels Camerounais. Alors que le nord du pays, la partie anglophone, est en proie à des conflits répétés, Franklin Nyamsi, Nathalie Yamb, Charles Onana, Calixthe Beyala, très prompts à critiquer le pouvoir d’Abidjan sur les réseaux sociaux et autres plateformes de communication, perdent leur latin. Aucune sortie, aucun mot sur la situation qui prévaut au Cameroun. Ce vendredi, l’attaque d’un village dans le nord-ouest du pays a fait 22 morts.

Des ONG ont accusé le gouvernement qui lutte contre les séparatistes dans la région d’être à l’origine du massacre. « Il y a eu au moins 22 morts, parmi eux 14 enfants, dont 11 filles et neuf âgés de moins de 5 ans, une mère enceinte et deux femmes qui portaient leurs bébés » a rapporté Africanews.

Le drame s’est déroulé dans le village de Ntumbo. L’attaque n’a pas encore été revendiquée. Le gouvernement a très vite produit un communiqué pour condamner cet acte et surtout assuré qu’il n’est en rien impliqué.

Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun sont le théâtre, depuis trois ans, de combats meurtriers entre militaires et séparatistes armés. Ces affrontements, ainsi que les exactions et crimes commis par les deux camps selon les ONG internationales, ont fait plus de 3.000 morts et contraint plus de 700.000 personnes à fuir leurs domiciles.

Eric Coulibaly

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