L’agence des Nations unies pour les femmes lance à partir du mercredi 25 novembre 2020, journée mondiale de la lutte contre les violences faites aux femmes, 16 jours d’activisme. Pendant plus de deux semaines, plusieurs activistes et comédiens vont dénoncer, à travers des vidéos, les violences faites aux femmes et aux filles dans le monde.
En Côte d’Ivoire, selon une étude menée par l’ONG de défense des droits des enfants, « Femmes et minorités » dans les communes de Yopougon et Cocody, publiée en 2019, environ 70% de femmes sont victimes de violences conjugales. Toujours dans ces deux communes, la violence conjugale ne concerne que 5% des hommes.
41% des femmes contre 39% des hommes sondés considèrent que recevoir une gifle de son conjoint ou partenaire ne peut être considéré comme une violence conjugale.
72% des hommes contre 48% des femmes affirment qu’une femme battue ne doit en aucun cas se séparer du conjoint ou partenaire violent parce que ce dernier a payé la dot à sa famille.
82% des hommes contre 72% des femmes dissuadent la femme battue de saisir la justice pour obtenir gain de cause sous prétexte que le faire est de nature à exposer le conjoint violent et à fragiliser la famille.
37% d’hommes et 35% de femmes soutiennent que le mari dispose du sexe de sa femme, qu’on ne peut parler de viol entre deux personnes unies par un lien et vivant sous le même toit.
Cent personnes interrogées sur la connaissance de cas de féminicides signalent vingt-cinq cas de femmes tuées à Abidjan sous les coups d’un conjoint.
Il faut noter que la commune de Yopougon est en effet celle où il est signalé plus de cas de féminicides (12 cas sur les 25) soit un taux de 48%. À Cocody Deux-Plateaux, il a été fait mention de plus de six cas soit plus de 24%.
Pour rappel, le 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a proclamé le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes en l’honneur des sœurs Mirabal assassinées par le dictateur Trujillo en 1960 en République dominicaine. Chaque année , des millions de femmes dans le monde sortent; célébrer et sensibiliser contre le grand fléau qu’est le féminicide.
Sandra Kohet
7info.ci