La manifestation de ces 3000 docteurs non recrutés devait se faire sur quarante-huit heures. Mais elle a connu une perturbation du fait de l’intervention des forces de l’ordre, apprend 7info.
Deux jours de grève de faim annoncés, mais entamés difficilement pour les 3000 docteurs non recrutés en Côte d’Ivoire. Selon Docteur Sia Pacôme, un membre du collectif de ces universitaires toujours sur les carreaux, le premier jour de cette manifestation ne s’est pas passé dans la tranquillité.
Dans l’enceinte de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau où ils s’étaient donné rendez-vous le lundi 22 août 2022, les docteurs mécontents ont reçu la visite des agents des forces de l’ordre entre 20h et 21h. Manu militari, explique-t-il, ces agents ont dispersé et embarqué les grévistes dans un cargo. Les docteurs ont été transportés à Yopougon, au nord d’Abidjan, alors qu’ils ignoraient leur destination.
Une fois dans la commune, poursuit notre source, il leur a été intimé l’ordre de descendre du véhicule de police. Mais vu l’heure avancée, (21h-22h) et remarquant qu’ils n’étaient pas dans un commissariat ou tout autre poste de forces de sécurité, les grévistes ont refusé d’obéir. Comme solution, révèle Docteur Sia Pacôme, les hommes en tenue ont fait usage de gaz lacrymogène pour les contraindre à descendre du cargo. Chose qu’ils ont fini par obtenir.
Depuis plus d’un an, les 3000 docteurs à travers le pays. Ils revendiquent leur insertion professionnelle qu’ils estiment être possible surtout avec l’ouverture de plusieurs universités ces dernières années dans le pays, à défaut de les intégrer dans l’administration ou dans les entreprises publiques.
LIRE AUSSI : 7-à-dire avec Dr Olivier Dally, porte-parole du collectif des docteurs non-recrutés de Côte d’Ivoire
Passer la nuit mouvementée du lundi, ces universitaires n’ont pas mis fin à leur mot d’ordre de grève. Le lendemain mardi 23 août, ils ont décidé de poursuivre leur manifestation sur le même site de la Cathédrale Saint Paul. Mais à leur grande surprise, l’accès à ce lieu religieux était impossible. Des éléments des forces de l’ordre avaient bouclé le périmètre. Ils décident alors de changer de site pour continuer leur manifestation. La paroisse Sainte famille de la Riviéra 2 à Cocody est choisie. Dans leur projet, une marche sur la primature était prévue en cas de non satisfaction. Mais selon notre informateur, les docteurs grévistes ont été raisonnés par l’évêque Norbert Abékan qui a promis porter leur voix auprès des autorités.
