Changement à la tête de l’Union africaine. Le président comorien Azali Assoumani a passé le flambeau le samedi 17 février 2024, à son homologue mauritanien, le président Mohamed Ould Cheick El Ghazouani. C’était à l’occasion du 37è sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis Abeba en Ethiopie.
Une trentaine de dirigeants africains sont réunis depuis le samedi 17 février 2024 à Addis Abeba, à l’occasion du 37è sommet de l’Union africaine. Au centre des échanges qui vont durer 48 heures, les tensions liées au changements anticonstitutionnels, les conflits et les putschs militaires qui secouent le continent depuis quelques années.
La cérémonie d’ouverture de cette grande rencontre a été marquée par la succession de la Mauritanie aux Comores, à la tête de l’Union africaine. Une décision prise à l’unanimité par les pays du bloc d’Afrique du nord.
Voilà qui met fin à de longs mois de négociations et d’incertitude dus à la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, les deux pays s’étant déclarés candidats à la présidence de l’institution panafricaine.
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Mohamed Ould Gazouani tout nouveau président de l’Union africaine, s’est dit « profondément reconnaissant » mais aussi » conscient de l’ampleur des responsabilités ».
Selon Mohamed Salem Mouloud, ancien haut fonctionnaire des affaires étrangères de la Mauritanie, cette décision est un compromis qui était nécessaire. « Je pense que la constante de la politique mauritanienne de jouer un rôle actif dans la politique africaine a pris le dessus. La Mauritanie a de bonnes relations en Afrique avec tous les pays africains. C’est un exemple de stabilité, la lutte ici contre le terrorisme, cette absence de déstabilisation politique, tout ça fait que la Mauritanie est un bon candidat », a-t-il expliqué.
Le mandat de la Mauritanie intervient sur un fonds de crises multiples en Afrique et même dans le monde. Que ce soit les violences à la frontière RDC-Rwanda, la guerre civile au Soudan, les tensions Éthiopie-Somalie, la décision du Niger, du Mali et du Burkina Faso de quitter la CEDEAO, ou encore la crise politique au Sénégal voisin.
Notons que plusieurs pays dirigés par les militaires ont brillé par leur absence lors du 37è sommet de l’Union africaine qui referme ses portes ce dimanche 18 février 2024. Il s’agit notamment du Mali, Burkina Faso, Niger, Gabon, Guinée, et du Soudan.
Maria Kessé