Les lignes bougent quant à la mise en œuvre du 3e C2D conclu entre la Côte d’Ivoire et la France. Depuis la signature de cet accord, des contrats sont conclus entre les deux parties. Voici le montant qui sera alloué et les secteurs bénéficiaires.
C’est le 27 octobre 2021 que les gouvernements ivoirien et français procédaient à la signature à Paris, du 3e C2D. Couvrant la période 2021-2025, il s’agit d’une enveloppe de 751 milliards FCFA. Ce nouvel appui budgétaire vient contribuer à la consolidation des acquis des C2D 1 et 2 et surtout de poursuivre les progrès enregistrés dans plusieurs domaines. Déjà, une enveloppe de 217,7 milliards FCFA, soit 29% du montant global de ce 3e C2D, est conclue entre les deux gouvernements, comme annoncé le lundi 21 février 2022 à l’occasion de l’ouverture de la revue sectorielle annuelle des projets inscrits au C2D.
Le contrat de désendettement et de développement (C2D) est un outil qui permet de convertir la dette de certains pays. Dans la pratique, une fois qu’un pays pauvre très endetté a signé un C2D avec l’Agence française de développement (AFD), ce pays continue d’honorer sa dette jusqu’à son remboursement. Mais à chaque échéance remboursée, l’AFD reverse au pays la somme correspondante sous forme de don. Celle-ci sert alors à financer des programmes de lutte contre la pauvreté.
Avec ce 3e C2D, il s’agit pour la Côte d’Ivoire de reprendre le champ des deux C2D précédents, mais avec l’entrée deux nouvelles thématiques dans le cercle des secteurs de financement prioritaires. Les secteurs nouveaux intégrés sont la gouvernance financière et l’industrie culturelle et créative. Quant aux secteurs des infrastructures et de la sécurité, ils ne feront pas partie des secteurs cibles de ce contrat.
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Des difficultés constatées
Cependant, il ressort de cette rencontre annuelle entre les parties prenantes que des difficultés subsistent dans certains secteurs. Ce sont la mise en œuvre du Projet d’appui au développement économique et écologique des territoires ruraux (ECOTER), le retard de livraison des collèges de proximité, la mise en œuvre de projets au niveau de l’enseignement technique et la rapidité dans les travaux relatifs aux infrastructures sanitaires. Des difficultés qui, selon Ahoutou Koffi, le directeur de cabinet du Premier ministre, devront rapidement trouver une solution pour l’atteinte des objectifs de ce 3e C2D.
Le premier Contrat de désendettement et de développement a été paraphé en décembre 2012 pour un montant de 413 milliards de FCFA. Quant au second, il a été signé deux ans plus tard, soit en décembre 2014 pour une enveloppe de 738 milliards FCFA. Avec la signature du C2D 2021-2025, ce sont 1902 milliards FCFA de dette rétrocédée par la France à la Côte d’Ivoire pour accompagner les efforts de développement.
