Il n’est pas indifférent à la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire née de l’affaire des 46 soldats ivoiriens encore détenus à Bamako. Pour Gérald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur, il s’agit d’une prise d’otage.

« Nous sommes indignés par la prise d’otage des militaires ivoiriens au Mali », a fait savoir Gérald Darmanin à la presse, le mardi 27 septembre 2022 à Abidjan.

Entre la Côte d’Ivoire et le Mali, les relations se sont dégradées depuis le 10 juillet 2022. À cette date, un contingent de 49 soldats partis à Bamako pour assurer une relève de soldats déjà sur place a été interpellé puis arrêté par les autorités maliennes. Bamako les accuse de mercenariat. Chose que rejette Abidjan, pour qui, il s’agit de la 8e rotation de militaires ivoiriens en soutien aux forces onusiennes dans le cadre du NSE.

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Depuis des médiations sont entreprises. Mais sans grand résultat à l’exception de la libération de trois femmes militaires. Dernièrement, Bamako a indiqué que la libération des 46 autres se ferait contre l’extradition d’opposants maliens exilés en Côte d’Ivoire. Une demande jugée inacceptable et donc rejetée par Abidjan qui estime qu’il s’agit d’une prise d’otage de ses soldats. La Côte d’Ivoire, exaspérée, a même demandé et obtenu un sommet extraordinaire de la CEDEAO. Rendez-vous à l’issue duquel, elle a obtenu le soutien de l’organisation sous-régionale ainsi que celui de l’ONU qui ont tous appelé à la libération des militaires.

La France a également indiqué que la Côte d’Ivoire peut compter sur son soutien dans la résolution de cette crise.

« Notre soutien est total auprès du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour ces soldats qui sont aujourd’hui emprisonnés », a soutenu le ministre français de l’Intérieur.

Richard Yasseu