Pas de sanctions pour l’heure contre le Mali. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se garde de le faire au profit de la médiation togolaise dans le dossier des 46 militaires ivoiriens.
L’organisation sous-régionale avait pourtant lancé un ultimatum aux autorités maliennes pour la libération des soldats ivoiriens. Début décembre 2022, lors d’un sommet de la conférence des chefs d’État à Abuja au Nigéria, les dirigeants de la CEDEAO donnaient jusqu’au 1er janvier 2023, à Bamako.
Mais, dans la journée du mercredi 4 janvier 2023, le président en exercice de la commission de la l’organisation de la sous-région ouest-africaine indiquait qu’il n’y aurait pas de sanctions immédiates contre le Mali. La CEDEAO préférant laisser la chance à la médiation que mène le Togo dans le dossier.
Les 46 militaires ivoiriens, aux mains des autorités maliennes depuis le 10 juillet 2022, ont été condamnés fin décembre à 20 de réclusion criminelle et une amende de 2 millions FCFA. La justice malienne les a reconnu coupables « d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État…détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre…ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
Cette condamnation a été faite quelques heures avant l’expiration de l’ultimatum de la CEDEAO.
Richard Yasseu