Comment sont-ils traités ? Seront-ils libérés, à quelle date ? Le Togo arrivera-t-il à faire entendre raison à Assimi Goïta et ses camarades en vue de la libération des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 ? Un politologue répond à 7info.

Bamako les traite de mercenaires alors que le président Alassane Ouattara nie « toute tentative de déstabilisation d’un pays voisin ». Pourtant, la situation reste inchangée. La médiation conduite par le Togo se poursuit, mais dans le silence total.

Pendant ce temps, une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur près le tribunal de Bamako contre les soldats ivoiriens. Ces derniers connaîtront leur sort d’ici quelques jours.

Selon Jean-Paul Kipré, un professeur d’université et spécialiste des questions sécuritaires, les autorités maliennes veulent négocier la libération de ces soldats au prix fort.

« Ce qui est plus important pour Assimi Goïta et ses camarades, c’est de détenir les militaires ivoiriens, de les inculper afin de négocier au prix fort. Le fond du problème est que c’est un régime militaire et les militaires maliens veulent prendre la place des Ivoiriens et facturer leurs services au prix fort. Les politiques maliens s’inscrivent dans la pure logique populiste et donc opportuniste et pragmatique et s’essaient à la manipulation des consciences vers l’illusion de l’éternel complot international contre le Mali de Soundjata », assure l’universitaire.

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Selon la Minusma, la mission onusienne au Mali qui a livré un communiqué sur les contingents NSE, « certaines procédures n’ont pas été respectées » dans le cas des soldats ivoiriens. Une information sur laquelle les autorités maliennes pourraient s’appuyer pour faire pencher la balance des négociations de leur côté.

« Tout va dépendre des enjeux qui vont engendrer les objectifs que les Maliens vont s’assigner. Le contexte est très délétère et même sensible. Les objectifs sont la libération des soldats et leur remplacement sur ce marché que le Mali guette. Ou alors les Maliens en veulent au gouvernement ivoirien et à leur chef ? Les Maliens ne confondent-ils pas la CEDEAO et la Côte d’Ivoire ? Rassurez-vous, les militaires seront libérés d’autant plus que les Togolais sont déterminés et motivés car il y va aussi de leur relation avec la Côte d’Ivoire qui est en jeu », assure Jean-Paul Kipré.

Pour l’heure, aucune information. Selon plusieurs sources, les soldats ivoiriens sont bien traités. Mais leurs familles respectives attendent toujours leur retour dans l’angoisse.