Alors que la situation des 49 militaires n’a pas encore trouvé solution, de nouveaux soldats viennent d’être déployés au Mali. L’armée ivoirienne donne les raisons de cette décision.
Pourquoi de nouveaux militaires ivoiriens déployés au Mali alors que la situation des 49 soldats n’a pas encore trouvé de solution ? Face aux familles des militaires détenus, le chef d’état major général des armées de Côte d’Ivoire est revenu sur la question.
Selon le général de corps d’armée Lassina Doumbia, cette décision est relative aux engagements internationaux pris part la Côte d’Ivoire, notamment avec l’ONU.
« Dans ces engagements, nous avons un bataillon à 650 personnes qui se trouve à Tombouctou. Et nous avons une compagnie à 210 qui se trouve à Mopti. Et c’est pour cela que nous avons eu besoin d’avoir des gens à Bamako pour assurer le soutien de ces différents bataillons.
Pour le bataillon qui est à Tombouctou, il devait être relevé il y a un peu plus de deux ans. Les soldats étaient arrivés au terme de son séjour sur le théâtre des opérations. Évidemment comme vous le savez c’est un théâtre assez difficile. Maintenir quelqu’un là-bas pendant plus d’un an c’est pas évident que moralement et physiquement il puisse tenir. Et au moment où on a devait procéder à leur relève, il y a des complications. Le Mali n’a pas donné des autorisations de survol etc. Les soldats sont restés sur ce théâtre là jusqu’à présent », explique le général Lassina Doumbia.
A l’en croire, c’est tout dernièrement que le Mali a donné son autorisation pour que on puisse les relever. Mais il précise que ce ne sont pas de nouvelles personnes qu’on envoie sur une position où elle n’était pas.
Pour ce qui est des motivations alors qu’une situation préalable de 49 militaires détenus existe, me chef d’état major général des armées explique.
« Est-ce qu’on aurait été juste avec ceux qui sont là-bas depuis 30 mois en disant comme ils ont bloqué des gens à Tombouctou, vous on ne vous relève, restez là-bas. Ce n’est pas évident pour un soldat de rester plus de 30 mois loin de sa famille sur un théâtre où les heures de sommeil son comptées, sur un théâtre où le danger est permanent. Mais ce qui a prédominé dans cette situation pour nous, c’était de ramener d’abord ceux qui étaient là-bas depuis longtemps, et amener des gens beaucoup plus frais », justifie-t-il.
Pour le général Lassina Doumbia, si par la suite il y a des décisions à prendre, les autorités ivoiriennes aviseront. Mais au moins, fait-il savoir, il aura déjà des gens plus frais là-bas.
