Seul le gouvernement ivoirien à le dernier mot pour confirmer ou infirmer. Mais la rumeur sur le baptême du 4e pont d’Abidjan encore chantier au nom de l’ancien président Laurent Gbagbo enfle.
La nouvelle du nom à donner au 4e pont est reprise dans certains médias ivoiriens. Mais pour l’heure, elle n’est ni confirmée, ni infirmée. Toutefois, cela suscite des réactions qui vont dans le sens de l’approbation d’une telle initiative.
Dr Eddie Guipié, est enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo. Pour lui, ce serait un acte fort dans le sens de pacifier davantage la scène politique ivoirienne.
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« Ce serait un symbole fort parce qu’on travaille sur ce qu’on appelle des odonymies qui sont toujours corrélées à l’histoire. Le fait de pouvoir inclure le nom Laurent Gbagbo dans ce cadre en baptisant un ouvrage pour lequel il n’a pas contribué – on sait qu’il a contribué au pont de Jacqueville, le CHU d’Angré et bien d’autres travaux auxquels il a contribué – mais ce pont-là, il n’a pas débuté cet édifice. S’il arrivait que le président Laurent Gbagbo, veuille associer le nom de son prédécesseur serait un acte de haute volée politique. Cela va contribuer non seulement à dégeler mais aussi à pacifier la sphère politique. Mais cela va contribuer à renforcer quelque part l’idéal de la réconciliation nationale », analyse-t-il pour 7info qui l’a joint.
Selon l’expert ivoirien, prendre la décision de nommer cet édifice ou tout autre au nom de l’ancien chef dirigeant ivoirien pourrait marquer les mémoires.
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« Il est important de faire en sorte que ces adversaires eux aussi peuvent recevoir certains honneurs de la République », conclut Dr Eddie Guipié.
Dernièrement, le gouvernement ivoirien a lancé une opération d’adressage des rues. Une opération qui inclut de redonner de nouveaux noms à des espaces et édifices publics. Dans cette veine, des stades dont certains sont encore en construction ont été baptisés des personnalités politiques ivoiriennes. Il s’agit des stades olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, le stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, le stade de la Paix de Bouaké, le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo et le stade Laurent Pokou de San-Pedro.
Richard Yasseu