Les bailleurs de fonds ont traduit leur confiance au gouvernement ivoirien par la promesse de financement des travaux d’assainissement et du drainage dans le District d’Abidjan.
585.063 milliards FCFA attendus, 738 milliards FCFA d’intention de financement manifestée par les bailleurs de fonds, partenaires au développement de la Côte d’Ivoire, pour les travaux sur la période 2020-2034 du schéma directeur de l’assainissement et du drainage du District d’Abidjan, actualisé par le gouvernement.
La confiance est renouvelée dans la vision politique d’Alassane Ouattara par Pierre Laporte, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale et la cohorte de bailleurs de fonds engagés à soutenir cette politique socio-économique.
La table ronde qui s’est tenue toute la journée de ce 13 juin, visait à mobiliser les bailleurs de fonds autour de ce projet qui s’étend sur 15 ans et « constitue la réponse appropriée au problème d’inondation que connaît la ville d’Abidjan » à chaque saison des pluies avec son lot de désastres humains et matériels.
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« C’est des investissements à différents aspects dont la qualité, l’entretien et la résilience c’est-à-dire la capacité du pays à absorber les conditions difficiles de durabilité de l’investissement. Nous sommes déjà, à la Banque Mondiale, en action. On a un projet d’eau urbain qui passe devant le conseil d’administration à la fin de ce mois et il y a une composante pour gérer les eaux usées mais j’ai annoncé 175 milliards de dollars US pour l’assainissement pour la Côte d’Ivoire et ce projet est en préparation. Ce projet passera devant le conseil d’administration vers juillet 2020. L’année prochaine, on mettra sur la table pour la Côte d’Ivoire, 300 millions de dollars pour ces initiatives d’assainissement » a assuré Pierre Laporte de la Banque Mondiale.
Amara Sanogo, Directeur Général de l’Office National de l’assainissement et du drainage, maître d’ouvrage délégué sur ce vaste chantier, est sorti « ravi ». Il aura, à la phase de concrétisation des intentions, les moyens financiers pour sauver le District d’Abidjan, des inondations.
« Nous sommes ravis. Les bailleurs de fonds ont toujours été à nos côtés par rapport à l’impulsion du développement et à la gouvernance engagée dans notre pays sous la conduite du Président Alassane Ouattara et qui se traduit par ces intentions de financement. Alors qu’on attendait 585.063 milliards FCFA, on a des intentions fermes de 738 milliards FCFA. C’est une prime à cette gouvernance. En tant que ONAD, maître d’ouvrage délégué, on mettra tout en œuvre pour essayer de mettre en œuvre ce schéma directeur dans ses volets qui nous sont délégués dans le secteur de l’assainissement. L’engagement des bailleurs découle du fait qu’ils ont observé des organisations, bien sérieuses, bien structurées qui leur permettent de prendre ce niveau d’engagement. La plus grosse réforme, c’est la permission du Président Ouattara à la création de l’ONAD qui était attendu depuis 25 ans ! C’est un acte majeur pour doter le secteur de l’assainissement d’un organisme opérationnel réactif. Nous avons un plan stratégique et un business plan cohérents, nous avons des procédures qui rassurent, c’est au regard de tout cela que les bailleurs de fonds s’engagent » a soutenu le Directeur Général de l’ONAD.
Autre acteur satisfait de cet engagement de l’Etat et de ses partenaires au développement, le groupe Sodeci, concessionnaire de l’adduction en eau potable dans le pays dont le Directeur général Ahmadou Bakayoko a assisté aux travaux.
Il estime que « le plus important, c’est qu’il y a un schéma directeur et une vision mis en place, il y a des institutions qui ont déclaré des intentions de financement et donc, nous qui accompagnons l’Etat en termes de maintenance et d’exploitation des infrastructures, c’est une bonne nouvelle pour le secteur, donc une bonne nouvelle pour nous de pouvoir travailler dans un cadre de meilleure qualité au service des populations. » Il assure que « La qualité de l’eau est une problématique qui sera suivie avec le ministère de l’hydraulique. Dès que le moindre risque est identifié, les forages sont interrompus. Parfois, certains impacts dans certaines zones sont liés au fait qu’on décide d’arrêter les forages parce qu’on a une surveillance quotidienne donc à ce niveau, toutes les mesures sont prises pour qu’il n’y ait aucun risque pour les populations. »
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Moussa Sanogo, Secrétaire d’Etat chargé du Portefeuille et du Budget de l’Etat, représentant le Premier Ministre s’est réjoui de la confiance renouvelée des bailleurs de fonds à la Côte d’Ivoire. Il a rappelé les efforts consentis par le gouvernement dans le cadre du renforcement des infrastructures d’assainissement et de drainage, l’accès aux nappes d’eau et aux centres socio-éducatifs et sanitaires.
Malheureusement, a-t-il reconnu, « l’insuffisance des infrastructures et le faible niveau d’entretien des ouvrages » conduit à des inondations de la ville d’Abidjan avec les pluies diluviennes. Il a assuré que les travaux seront, après acquisition effective du financement, effectués « dans les règles de l’art et délais requis », invitant donc les bailleurs à « joindre l’acte à la parole. »
Adam’s Régis SOUAGA