À deux semaines de la célébration de la fête de la tabaski 2024, la quiétude n’est pas au rendez-vous à l’abattoir de Port-Bouët à Abidjan. Les acteurs de ce milieu ont entamé un mouvement de grève en guise de protestation contre une décision prise à leur encontre.
« Un arrêt de travail illimité », c’est le mot d’ordre qu’observent les acteurs de l’abattoir de Port-Bouët à Abidjan. Depuis le début de soirée du jeudi 30 mai 2024, ils ont pris cette décision.
Dans un communiqué de presse dont 7info s’est procuré copie, l’Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA) qui est leur organisation, en donne les motifs.
Selon cette structure, ils observent cet arrêt de travail pour protester contre une décision prise à leur encontre.
De fait, le district autonome d’Abidjan intime l’ordre aux acteurs de l’abattoir de Port-Bouët de quitter le site actuel de leurs activités, pour un autre.
Ils sont sommés de rejoindre un nouveau point de recasement qui est l’ancienne casse d’Adjamé. Cela avant le lundi 3 juin 2024.
Cette décision ne plaît pas aux acteurs de l’abattoir de Port-Bouët. Ils expliquent dans leur communiqué avoir évoqué la question avec le ministre-gouverneur du district autonome d’Abidjan.
L’URSCMABA, leur organisation indique avoir adressé un courrier de protestation au ministre-gouverneur du district « en annonçant un arrêt de travail à partir du 24 mai 2024. Dans ce courrier, l’Union explique les raisons qui rendent impossible le déplacement dans les conditions actuelles ».
Cette organisation ajoute qu’à la demande de Cissé Bacongo, le député-maire d’Adjamé, Farikou Soumahoro a entamé une médiation qui a abouti à la levée du mot d’ordre d’arrêt de travail.
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« Alors que la méditation avait permis de détendre l’atmosphère, le 27 mai 2024, le ministre-gouverneur adresse malgré tout, un courrier au président de L’URSCMABA pour s’étonner du refus des acteurs de rejoindre le nouveau site de recasement d’Adjamé, expliquant que cette décision a été prise dans l’objectif de régler les problèmes du désordre induit par l’activité de ces acteurs économiques.
Le même 27 mai 2024, le ministre-gouverneur reçoit l’Union à son cabinet à Koumassi. Un accord n’a pu être trouvé. Néanmoins, celui-ci a indiqué à ces hôtes qu’il restait ouvert à leurs préoccupations », font savoir les acteurs de l’abattoir de Port-Bouët.
Mais contre toute attente, le jeudi 30 mai, ajoute le communiqué de l’URSCMABA, il leur est parvenue une autre injonction de quitter le site de Port-Bouët avant le 3 juin 2024.
Mécontents, les acteurs de l’abattoir de Port-Bouët ont décidé d’observer un arrêt de travail jusqu’à nouvel ordre.
Cette grève, il faut le rappeler, intervient à deux semaines de la célébration de la fête de la tabaski 2024. L’événement est prévu le 16 juin 2024.
Richard Yasseu