L’on en sait un peu plus sur les motivations de la mairie d’Abobo de voir partir vaille que vaille les ferrailleurs de leurs installations actuelles au quartier Anador.
Selon la mairie d’Abobo, de nouvelles infrastructures vont être construites dans la commune. Et le site actuel de l’installation des ferrailleurs fait partie du lieu choisi par la municipalité. « (…) à l’entrée de la commune à quelques mètres de la casse d’Anador-Banco, dans le cadre du programme « Abobo est Zo » la Municipalité a programmé de bâtir un CHU, un Institut Islamique, un Lycée d’Excellence et une piscine olympique en ces lieux », fait savoir la mairie dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie.
Selon les autorités municipales, ces infrastructures à venir, « ne peuvent pas cohabiter avec une casse ». D’où l’opération de déguerpissement en cours. Car « l’objectif visé par Mme le Ministre d’État, Maire de la Commune, à travers l’opération de déménagement de la casse d’Anador-Banco, est de changer le visage de la Commune d’Abobo », mentionne le communiqué qui précise que c’est en « application de l’arrêté municipal, N° 2022-01/MAB/SG du 03 janvier 2022, interdisant des activités des ferrailleurs et garagistes sur le périmètre du quartier Anador-Banco, le long de la voie express et de toutes les voies à grande circulation » que les agents municipaux procèdent à un déguerpissement depuis de semaines.
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Mais l’opération n’a pas eu l’assentiment des occupants des lieux. Dans la mi-journée du jeudi 24 février 2022, les ferrailleurs installés à Anador ont opposé un refus de voir leurs marchandises saisies par la police municipale. Pourtant, selon les explications de la mairie, ces agents municipaux exécutaient des contraventions en la matière contre les ferrailleurs qui foulaient au pied l’arrêté municipal en continuant d’ouvrir leurs magasins.
« Mais, à la grande surprise de tous, ils sont brutalisés par les ferrailleurs, qui font usage d’un jet massif de pierres. La police nationale présente sur les lieux, riposte pour ramener l’ordre. Il s’ensuit un cafouillage total », raconte le communiqué.
Et d’indiquer que pourtant, une décision concertée relative à l’activité de ferrailleurs dans la commune avait été arrêtée. « (…) au cours d’une réunion, la Municipalité a formellement demandé aux ferrailleurs de déménager sur le site de N’Dotré qui leur est dédié. Ce qu’ils ont promis faire dans un bref délai. En contrepartie, Madame le Maire a tout mis à leur disposition pour leur permettre d’aménager dans cette zone où il y a plus de 1600 box et une plate- forme. D’ailleurs, les autorités municipales sont en contact permanent avec le ministère de l’Artisanat pour caser l’ensemble des ferrailleurs », lit-on dans la note.
