A l’initiative de Ensemble contre la peine de mort (ECPM), 200 à 300 participants sont attendus dans la capitale ivoirienne les 9 et 10 avril 2018 à l’occasion du 3ème congrès africain qui aura pour objectifs de stimuler l’abolition de la peine de mort en Afrique.
En 1990, seul un État africain, le Cap-Vert, avait aboli la peine de mort. A ce jour, sur 55 États africains, 4/5e ne pratiquent plus la peine capitale. En 2016, l’Afrique a enregistré plus de 68 exécutions et plus de 855 condamnations à mort.
Pour accentuer la réflexion contre la peine de mort, le troisième congrès d’Afrique contre la peine de mort s’ouvre ce lundi 9 avril 2018 à Abidjan. 200 à 300 participants venus d’au moins 30 pays sont attendus par le comité d’organisation. Au menu, entre autres, une table-ronde, quatre ateliers et des side-event. L’enjeu de la rencontre d’Abidjan est de faire avancer l’abolition de la peine de mort en Afrique. Aussi, les travaux vont graviter autour de l’engagement des leaders politiques des pays cibles. Il sera également question de « l’abolition de la peine de mort dans certains pays en moratoire. Fera aussi objet d’attention, la mise en place de trois instruments internationaux clés: le Protocole Africain, la Résolution des Nations unies (NU) en faveur du moratoire (déc. 2018) et le second protocole facultatif au pacte international sur les droits civils et politiques »
Au total, 17 pays sont en moratoire en Afrique subsaharienne et 5 en Afrique du nord. Les pays préventionnistes, ou qui possèdent une société civile abolitionniste active comme la Gambie, le Niger ou l’Ouganda, font partie des cibles de l’initiative.
Ce congrès prépare, par ailleurs, la Journée mondiale du 10 octobre consacrée aux conditions de détention des condamnés à mort.
La Côte d’Ivoire, pays hôte, a aboli la peine de mort définitivement en 2015 dans sa législation pénale. La Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) est associée à l’événement.
Nesmon De Laure
Pôleafrique.info