La deuxième édition de FILOSES qui est le Forum International du Logement Social, Economique et Standing se tiendra du 25 au 27 juin prochain à Abidjan.
« Relever les défis du logement en Afrique » est le thème de ce rendez-vous qui aura lieu pour la deuxième édition la semaine prochaine. Pour l’annonce officielle de cet événement, il y avait les professionnels du bâtiment et de l’aménagement, de la décoration d’intérieur, de la formation dans ce secteur et de Florence Fadika, Senior Manager chez Orange Côte d’Ivoire, venue expliquer l’utilité de l’accès facilité au réseau internet par fibre optique chez les propriétaires et locataires d’immeubles.
A l’occasion de cette annonce devant la presse, dans un hôtel de Cocody, Siriki Sangaré, président de la Chambre Nationale des constructeurs et promoteurs immobiliers de Côte d’Ivoire s’est prononcé sans faux fuyant sur l’application de la nouvelle loi qui réglemente le loyer en Côte d’Ivoire. « L’application de la loi va être difficile » a-t-il reconnu. Pour le président de la Chambre nationale des constructeurs et promoteurs immobiliers de Côte d’Ivoire, la solution réside dans la réduction du déficit en logements. « Il faut réduire le déficit de logements, faciliter l’accessibilité » a-t-il recommandé.
En Tunisie, au Maroc, en Egypte a-t-il énuméré, « on trouve des logements vides ». Siriki Sangaré a indiqué que « plus de 200 millions d’africains vivent dans les bidonvilles » dans un contexte de déficit de logements estimé en Côte d’Ivoire entre 50.000 et 60.000 logements par an.
« Ensemble, nous, acteurs de l’immobilier voudrions créer une œuvre salutaire par le partage de hautes technologies en matière » de logement et face à une urbanisation rapide et une démographie en forte croissance sur le continent.
Pour éviter le drame de ce jour suite aux inondations survenues à Cocody-Riviera, Siriki Sangaré, président du comité scientifique de ce forum a soutenu que « la sécurité des usagers passe par la professionnalisation de la chaîne des acteurs. »
« Il y a des quartiers comme la Palmeraie qui se sont construits sans respect des normes, des gens ont eu des permis de construire sujets à caution, des gens construisent sur les voies d’eau et il faut faire les études de sol » a-t-il dénoncé et recommandé.
En un mot, « il faut s’adresser aux professionnels du bâtiment » a insisté Siriki Sangaré dont la Chambre est partie prenante de cette initiative de forum afin de trouver réponses à des questions qui fâchent dont le « manque d’accès au financement, système foncier non sécurisé, incapacité à fournir les infrastructures et le manque de ressources humaines. »
Avec un faible marché de capitaux dans l’espace UEMOA, -5% d’africains de cette région utilisent une caution bancaire pour acquérir un logement contre 25 à 35% aux Etats-Unis d’Amérique selon la Banque Mondiale.
La réelle problématique qui se dresse pour les organisateurs sera de bien identifier la cible de ce genre de rendez-vous. Face à une réelle volonté de se loger décemment, confrontée à une faiblesse des moyens financiers, les économiquement faibles constituent la frange vers laquelle ce rendez-vous se tournera sans s’adresser à elle.
Car, pour l’heure, sont dans le viseur, « les promoteurs, constructeurs immobiliers, architectes, notaires, aménageurs fonciers, entreprises, banques, gouvernement, collectivités locales, fabricants des matériaux » et autres. Au bout du processus, qui achète le logement ? Cette question trouvera sûrement réponse entre le 25 et le 27 juin prochain en présence de membres du gouvernement et principalement le ministre Claude Isaac Dé de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme.
Source : rédaction PôleAfrique.info