De retour en terre natale, Charles Blé Goudé a été accueilli dans la liesse populaire à son arrivée à Yopougon qu’il avait souhaité « sobre » et « sans triomphalisme ».
La « fête » annoncée à Yopougon a bel et bien eu lieu. La pluie l’a même rendue plus folle encore. Sur les sons des stars du zouglou Yodé et Siro ou encore Didier Bilé, les proches, sympathisants et militants, survoltés, ont chanté et dansé en attendant le discours du héros du jour. « Aujourd’hui, je suis malade, j’ai le palu. Je suis prêt à mourir pour le voir. Je ne veux pas qu’on me conte l’histoire de son retour, je veux le voir de mes propres yeux », crie au premier rang, Lambert Babri, responsable départemental du Congrès panafricain pour la justice, et l’égalité des peuples (Cojep), le petit parti dont Charles Blé Goudé est président.
A LIRE AUSSI: Charles Blé Goudé, la place CP1 de Yopougon va recevoir l’ex-ministre dès son retour en Côte d’Ivoire
« Depuis ma cellule de prison, j’ai rêvé de ce moment, a-t-il lancé aux sympathisants. Mon rôle n’est pas de vous révolter. Parce que ce pays a été blessé, ce peuple a été traumatisé. Vous avez besoin d’un discours qui vous rassure. Mon devoir est d’accompagner ce processus de paix. »
Le leader des jeunes patriotes veut s’inscrire dans le processus de paix mais ne souhaite pas rester à l’écart de la politique.
Comme il en avait l’habitude par le passé, il a usé de proverbes et d’expressions de son répertoire pour faire rire la foule. « Mon grand-père m’a dit : c’est pendant la saison sèche, que l’arbre compte les feuilles qui lui sont restées fidèles », a-t-il lancé à destination de ses fidèles soutiens.
A LIRE AUSSI: Charles Blé Goudé fait son dernier pointage avant son retour en Côte d’Ivoire
Depuis son acquittement le 31 mars 2021 par la Cour pénale Internationale (CPI) de La Haye des crimes contre l’humanité dont il était accusé, aux côtés de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ne cache pas ses ambitions présidentielles. « Aujourd’hui, c’est mon premier jour, je ne vais pas trop parler politique, parce que je ne suis pas de passage, je suis venu ici pour de bon. J’aurai le temps de vous parler. A cette même place, on fera un meeting politique où je vais aborder tous les sujets, a-t-il annoncé. Il est l’heure de la vérité. »
Tristan Sahi