Côte d’Ivoire Politique

Acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé – Les avocats  de l’Etat dénoncent une décision « prématurée » 

Mis à jour le 16 janvier 2019
Publié le 16/01/2019 à 4:12 , ,

L’Etat de Côte d’Ivoire prend acte de la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé prise par la Cour Pénale Internationale (CPI). Cependant, il déplore cette décision qu’il qualifie de « surprenante à tous égards », ont réagi les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire dans un communiqué dont Poleafrique.info a reçu copie ce mercredi 16 janvier.

Me Jean-Pierre MIGNARD et Me Jean-Paul BENOIT, les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ont réagi dans un communiqué face à la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire déplorent la décision de la CPI d’acquitter l’ex Chef ‘État ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre Charles Blé Goudé.

« La CPI vient de rendre son jugement. Nous déplorons cette décision surprenante à tous égards. N’oublions pas qu’il y a eu 3500 morts et victimes. Il y a donc bien eu des coupables », ont-ils soutenu.

Me Jean-Pierre MIGNARD et Me Jean-Paul BENOIT insistent toujours sur le fait que l’ex-dirigeant ivoirien ait refusé de quitter le pouvoir, soit l’élément principal qui a déclenché la crise post-électorale qui a entraîné la mort de plus de 3000 personnes. « L’obstination de Laurent Gbagbo à refuser le résultat d’un scrutin démocratique validé par l’Union africaine, l’Union européenne et l’ensemble de la communauté internationale est l’une des principales causes de cette tragédie », rappellent-ils. Selon eux Laurent Gbagbo aurait pu épargner à son peuple ses souffrances et cette violence. 

A les en croire, cette « décision marque un désaveu de la communauté internationale », car indiquent-ils, « ce fut le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, le conseil de sécurité et l’Union africaine qui ont directement ou indirectement soutenu la saisine de la CPI. »

Pour Me Jean-Pierre MIGNARD et Me Jean-Paul BENOIT cette décision d’acquittement est « prématurée » et estiment que la Cour Pénale Internationale devrait faire en sorte que toutes les parties soient entendues pour un procès équitable. Ils souhaitent à cet effet que le procès reprenne dans l’intérêt de la justice et de la paix civile en donnant l’occasion aux témoins de la défense d’être entendus pour une clarté des débats. Leur témoignage (témoins de la défense) disent-il, pourrait donner lieu là aussi à des révélations et à des surprises comme ce fut la cas parfois pour les témoins de l’accusation. Me Jean-Pierre MIGNARD et Me Jean-Paul BENOIT appellent donc à ce que tous les moyens de droit prévus au Statut de Rome soient utilisés pour que le procès reprenne.

DIANE Drissa, stagiaire 

Source : rédaction Poleafrique.info 

 

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