Il est passé du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, à celui de l’Agriculture et du Développement Rural. Kobenan Kouassi Adjoumani, a passé le témoin à son successeur, le ministre Dosso Moussa ce lundi 9 septembre, au siège du ministère. La cérémonie de passation des charges a été l’occasion pour le ministre sortant de dresser son bilan, après 8 ans d’activité.
« Pour mémoire, je voudrais rappeler qu’en 2011 précisément, lorsque nous reprenions fonction ici, nous avons trouvé un ministère dépeuplé, dévasté et en ruine. Plus de 70% des infrastructures avaient été détruites » fait savoir Kobenan Kouassi Adjoumani, qui a dirigé le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques pendant 8 ans.
La journée de ce lundi 9 septembre a été consacrée aux passations de charges dans les ministères. Le dernier remaniement ministériel opéré par Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire a occasionné quelques changements au niveau de la distribution des portefeuilles. Si certains sortent ou entrent dans le gouvernement, d’autres ont simplement changé de fauteuils. C’est le cas de Kobenan Kouassi Adjoumani, qui passe des ressources animales à l’agriculture. Il a tenu lors de la cérémonie de passation des charges à son collègue Dosso Moussa, à dresser le bilan des réformes entreprises sous sa direction.
« En 2014, le ministère des ressources animales et halieutiques s’est doté d’un document de politique sectorielle, le Plan Stratégique de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PSDEPA 2014-2020), adopté le 28 décembre 2016 par le gouvernement Ivoirien. En effet, en aviculture moderne, en 2011, la production de viande de volaille qui était de 18 000 tonnes soit 0,90 kg par habitant et par an est passée, en 2018, à 56 000 tonnes soit 2,2 kg par habitant et par an » a-t-il révélé.
Outre ces différentes avancées, le ministre sortant a aussi fait un point sur les filières bovine et porcine. Les initiatives prises à ce niveau ont permis à la Côte d’Ivoire accroître sa production et ainsi réduire le déficit de viande au niveau national. Le processus de modernisation du secteur a même permis à la ville d’Abidjan, de se doter d’un abattoir moderne.
« Nous sommes passés de 600 bovins en 2011 à 1 505 aujourd’hui, soit une augmentation de 150% et de 500 ovins en 2011 à 1 288, soit une augmentation de 160% pour les ovins. Dans cette même perspective, nous avons également réhabilité et rendu fonctionnel le Centre National Ovin de Béoumi dont la mission est le développement de la race locale Djallonké. Ce centre qui était complètement détruit, possède aujourd’hui 499 têtes d’ovins Djallonké après sa réhabilitation contre 0 en 2011 » a ajouté Kobenan Kouassi Adjoumani.
Dosso Moussa, désormais installé à la tête de ce ministère, aura la lourde charge de préserver ces acquis et surtout poursuivre dans le sens de l’amélioration des différentes filières au niveau de ce département.
Président du Conseil régional du Béré, Dosso Moussa a sa région qui a une bonne parcelle du parc de la Marahoué. Le repeuplement de cette aire protégée sera à coup sûr dans sa politique.
Eric Coulibaly
7info.ci