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AES : après le logo, les passeports et le drapeau, les pays membres vont-ils créer leur monnaie ?

Mis à jour le 26 février 2025
Publié le 26/02/2025 à 12:52 , , , , , ,

Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont dévoilé leur drapeau le samedi 22 février 2025. Quelle sera la prochaine étape du signe de la souveraineté qu’affichent ces pays ?

 

Les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont présenté leur drapeau commun.

De couleur verte, ce drapeau officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger contient uniquement le logo de cette nouvelle organisation sous-régionale.

Après le logo et les passeports, ce drapeau est le troisième élément présenté comme un signe de prise en main de leur destin par ces pays ouest-africains.

Passé cette étape de la marche vers la souveraineté qu’ils défendent, ces pays de l’AES iront-ils jusqu’à à la création d’une monnaie commune ?

Le franc CFA, monnaie commune aux huit pays de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont les Etats membres de l’Alliance font partie, est l’objet de critiques formulées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Il y a un an, (le dimanche 11 février 2024), le chef de l’État nigérien, le général Abdourahamane Tiani avait fait part du lancement d’une réflexion sur la sortie de la zone franc et la création d’une monnaie pour recouvrer leur « souveraineté ».

“La monnaie, c’est le signe de la souveraineté et les États de l’AES sont engagés dans un processus de recouvrement de leur souveraineté totale“, déclarait-il.

Toutefois, le président nigérien n’avait pas donné de précisions sur la possible mise en circulation d’une future monnaie de l’AES.

 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger iront-ils jusqu’à la réalisation d’un tel projet ?

 

“Quitter maintenant le FFCA ce ne serait pas avantageux pour ces trois pays. Ce serait prendre un risque économique.

Je crois que les pays de l’AES ont d’autres priorités : la lutte contre le terrorisme“, analyse Dr Marcel Konan, enseignant en sciences économiques dans une université privée d’Abidjan.

 

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C’est aussi le point de vue que partage Jean-Marc Oula, enseignant en économie de développement dans des universités privées en Côte d’Ivoire.

Selon lui, il serait difficile pour les membres de l’AES de s’extraire de cette monnaie commune qu’est le franc CFA.

“ Quitter le franc CFA, signifie quitter l’UEMOA. Or cette zone représente un marché important pour l’économie de ses membres.

La preuve, l’Etat malien a levé, début novembre 2024, 13, 155 milliards FCFA sur le marché financier de l’UEMOA à travers une émission simultanée de Bons assimilables du trésor (BAT), à 364 jours et d’Obligations assimilables du trésor (OAT) à 3 et 5 ans. Le Burkina Faso a levé 30 milliards de FCFA lors de sa première émission de l’année (en janvier 2025) sur le marché des titres de l’UEMOA“, révèle-t-il.

Pour rappel, le Burkina Faso abrite le siège de l’UEMOA.

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