L’avant-dernière étape du procès des disparus du Novotel s’ouvre ce mercredi.
Dix accusés ont leur avenir aux mains du jury des assises qui connaît du dossier d’enlèvement et séquestration de Yves Lambelin et trois de ses compagnons de l’hôtel Novotel du Plateau.Jean Louis Billon, ex-ministre du Commerce et ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie au moment des faits devait comparaître devant la cour. En déplacement en France, il a soutenu être « disponible dès le 12 avril ».
Ce mercredi 5 avril,la partie civile fera ses plaidoiries, suivie le jeudi de celles de la défense. Pour l’avocat général, représentant le Parquet, Koné Souleymane, « il serait prématuré d’avancer une date de réquisitoire sans l’aval du procureur général. », a-t-il laissé entendre.
Aussi, à l’entame de l’audience du jour,l’accusation a-t-elle fait une remarque. « Ce 04 avril 2017 est le jour anniversaire de l’enlèvement, la séquestration, l’assassinat et la disparition des 4 otages de l’hôtel Novotel, le 04 avril 2011 à Abidjan », a-t-il rappelé au juge Président Cissé Mourlaye.
« La cour en délibération sur le siège décide de passer-outre le témoignage de Jean Louis Billon et ordonne la continuation des débats et la lecture de certaines pièces », décide le Juge-Président.
Ainsi, « lecture est faite des enquêtes de Moralité sur la personnalité » de chaque accusé par le juge président révélant à l’assistance, des aspects de la vie professionnelle ou de la vie générale de chacun.
Mais, c’est au moment de la lecture du rapport d’expertise psychiatrique des dix accusés que des contradictions ont été soulevées par les accusés qui eux-mêmes, contestent ce rapport pour n’avoir « pas été consultés ou examinés par un docteur psychiatre dans ce procès ». Sans attendre leurs avocats, Me Bobré Félix, Me Blédé Honora et Me Dirabou évoquent le droit de contestation de leurs clients.
« M. Le Président, nous relevons des doutes sur les rapports d’expertise psychiatrique fait par le médecin et nous demandons sa comparution ». Une tentative révoquée.
« C’est le droit de la défense de faire venir l’expert. La cour pense que les pièces sont dans le dossier et valent ce qu’elles valent. Nous passons-outre la déposition de l’expert-médecin. Elle ne vas pas changer les choses », une décision partagée par Me Dirabou de la défense. Et, par Me Konan de la partie civile qui dit, « le plus important, c’est si oui ou non, l’accusé est accessible à la sanction pénale ».
Par ailleurs, la tentative de Me Clémence Witt du barreau de Paris, de lire la page 4 du procès- verbal relatif à M. Dosso Sinali a été contrée par la défense puis rejetée par le juge président qui assure avoir pris bonne note lors du passage la semaine dernière, des témoins de la partie civile venus de France.
Chaque avocat, de la partie civile et de la défense se préparent à la phase finale du procès de recherche de la vérité sur les disparus du Novotel en 2011 alors que la Côte d’Ivoire vivait une crise post-électorale qui a occasionné 3000 morts de décembre 2010 à avril 2011.
Moïse ACHIRO.
Source : Politikafrique.info