Ils étaient au nombre de quatre, tous mineurs dont l’âge varie entre 2 et 9 ans, retenus et enfermés dans une maison pendant plusieurs jours, sans eau ni nourriture.
Suite à l’alerte donnée par un requérant à la plateforme digitale ‘’Police Secours’’, les investigations ont été menées pour faire la lumière sur cette affaire. Sur instruction du procureur de la République et avec l’appui du commissariat du 18e arrondissement de la Riviera, les enfants ont été libérés et remis aux mains des forces de l’ordre. Assane Coulibaly Kéita, initiateur de ‘’Police Secours’’ joint par 7info, révèle les circonstances de ce cas de maltraitance sur mineurs.
« Nous avons cherché à vérifier l’information qui est bel et bien confirmée et nous avons décidé de parler avec les enfants pour essayer de comprendre. C’est donc via le téléphone du requérant qui a été introduit par la fenêtre de la maison, que nous avons pu échanger avec l’aînée des enfants, mais en langue malinké vu qu’elle ne parle pas français.
Elle nous a révélé qu’ils étaient au nombre de quatre et que ça faisait deux jours qu’ils étaient maintenus enfermés par leur tante qui en avait l’habitude. Ils ne sont pas tous de la même famille certes, mais leurs parents sont dans un petit village au nord de la Côte d’Ivoire. Leur tante les enfermait à double tour avant d’aller au travail et les bat très souvent. Par la suite, il y a un voisin qui a réussi à joindre la tante des enfants afin qu’elle revienne à la maison les libérer, mais elle a opposé un refus catégorique, précisant qu’elle était occupée et qu’elle viendrait le lendemain.
Vu l’urgence, nous avons saisi la police dans l’optique de défoncer la porte et les enfants ont été confiés au Commissaire du 18e arrondissement », explique Assane Coulibaly.
Les tentatives de ‘’Police Secours’’ pour entrer à nouveau en contact avec la tante indélicate se sont avérées infructueuses. En attendant, l’affaire suit son cours.
Selon la loi N°2015-134 du 9 mars 2015, quiconque exerce des violences ou voies de fait sur la personne d’un mineur de quinze ans ou sur une personne incapable de se protéger en raison de son état physique ou mental, ou la prive volontairement d’aliments ou de soins au point de compromettre sa santé, est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 10.000 FCFA à 100.000 FCFA ».
A l’heure où nous rédigeons cette publication, la tante indélicate a été interpellée par la police.