Il n’y a jamais eu de militaires délogés encore moins pris en otage ou blessés à la frontière ivoiro-guinéenne. C’est ce qui ressort des explications du colonel Soro Dramane sur les informations véhiculées sur les réseaux sociaux. Aux journalistes, il a expliqué que seule la délimitation encore floue des espaces entre les deux pays est à l’origine de ce qui a été raconté et lu sur la toile en fin de semaine dernière. « La situation transfrontalière et la non matérialisation de la frontière qui prête à confusion, conduisent à de mauvaises interprétations. C’est d’ailleurs cette situation qui a conduit le 19 janvier 2022, un détachement de l’armée de la Guinée à se rendre à un de nos postes stratégiques ».
Selon des informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux dans la journée du samedi 29 janvier et reprises dans certains médias, le 19 janvier, un incident s’est produit à la frontière Côte d’Ivoire -Guinée. L’information explique que lors d’une patrouille quotidienne, des agents de police forestière guinéenne ont découvert dans la forêt classée de N’Déré la présence d’un barrage de forestiers ivoiriens. Lequel checkpoint a été délogé à la volonté de la Guinée qui a fait venir pour la cause une mission mixte police-gendarmerie-armée.
Pour le patron du Bataillon de sécurisation de l’ouest, tout cela est à mettre au compte de l’intox. « Les gens racontent des faussetés. L’on raconte même que nos hommes ont été accusés de prendre des militaires en otage. D’autres soutiennent que nos hommes ont été chassés. Je ne voudrais pas répondre aux allégations et aux sorties sur les réseaux sociaux. Tout est calme là-bas désormais. Le fait est que la frontière n’étant pas matérialisée, cela crée la cacophonie dans cette zone. Aucun militaire ivoirien n’a été délogé ou chassé », rassure le colonel Dramane Soro.
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Et d’ajouter que les frontières ivoiriennes sont « entièrement bouclées notamment d’une part à cause de la lutte contre le terrorisme et d’autre part pour empêcher la fuite de certains produits agricoles de rente, dont le café et le cacao. Tout a été bouclé, même les plus petites pistes, et cela à une distance logique de la zone rouge. Cette position est à 6 km de la frontière de la ligne rouge. C’est un carrefour stratégique où les gens sortent avec les produits. Tous nos soldats sont à leur poste. Le sous-préfet de Daleu et son homologue se sont entendus et cette zone est bel et bien le territoire de la Côte d’Ivoire », a indiqué le colonel Soro Dramane. Non sans inviter les décideurs à délimiter les territoires dans un bref délai afin que les problèmes aux frontières trouvent une solution.
Olivier Dan, Correspondant Ouest
