Cela fait deux ans qu’il a été écarté de la présidence du Conseil régional du Gbêkê. Reconnu coupable de détention d’armes depuis le 03 octobre 2019, Jacques Mangoua n’a toujours pas retrouvé son fauteuil. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont il est un vice-président, demande qu’il soit rétabli dans ses fonctions.

Le 03 octobre 2019, 40 machettes, 49 munitions de fusils de chasse et 950 munitions de pistolets avaient été découvertes au domicile privé de Jacques Mangoua dans son village, dans le département de Béoumi. Cette découverte l’a conduit en prison après un procès. Après une condamnation à 5 ans de prison, il est remis en liberté provisoire pour des raisons de santé le 31 mars 2020 alors que venait de commencer la pandémie du coronavirus en Côte d’Ivoire. Depuis sa sortie de prison, il n’a toujours pas retrouvé son fauteuil de président du Conseil régional du Gbêkê. Le PDCI, son parti, dénonce une cabale politique.

« Il apparaît pour le PDCI-RDA qu’un accord soit trouvé avec l’implication personnelle du président de la République pour annuler le décret mettant sous administration directe de l’État le Conseil régional du Gbêkê »

«La situation du Conseil régional du Gbêkê relève vraisemblablement d’un caractère politique particulier », se révolte Bredoumy Soumaïla Traoré, le porte-parole du PDCI. Le collaborateur du président Henri Konan Bédié appelle à l’implication personnelle du chef de l’État dans la résolution de cette affaire. « Il apparaît donc important, pour le PDCI-RDA, dans le cadre du rétablissement de la confiance entre le pouvoir et tous les acteurs politiques, et plus particulièrement le PDCI-RDA, qu’un accord soit trouvé avec l’implication personnelle du président de la République pour annuler le décret mettant sous administration directe de l’État le Conseil régional du Gbêkê, rétablir monsieur Jacques Mangoua dans ses fonctions de Président du Conseil régional du Gbêkê », appelle-t-il.