Gerddes Afrique n’a pas gardé le silence longtemps sur l’affaire Guillaume Soro. L’organisation non gouvernementale a condamné la justice ivoirienne pour son implication dans ce dossier.
« La Côte d’Ivoire devrait très rapidement rétablir la crédibilité de sa justice car la fin ne peut pas justifier l’usage de tous les moyens », a déclaré le groupe d’étude et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerddes) dans un communiqué N° 002/04/20 du Gerddes sur les récentes procédures judiciaires en Côte d’Ivoire.
« Le Gerddes Afrique a suivi avec toute l’attention que mérite la Côte d’Ivoire dans notre sous-région, les récents développement dans le dossier Guillaume Soro« , a indiqué cet organisme soulignant que « même s’il est bien connu que la fin justifie les moyens, l’histoire encore récente de la Côte d’Ivoire devrait suffire à mettre le pays loin des états qui n’ont aucune considération pour l’Etat de droit et font douter de la qualité de leur justice ».
Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale et candidat aux élections présidentielles d’octobre 2020, a été condamné le mardi 28 avril à 20 de prison ferme, 4,5 milliards de FCFA d’amende et 7 ans de privation de droits.
Le 22 avril, la cour africaine des droits de l’homme et des peuples a demandé à l’état ivoirien de surseoir à sa décision de mandat international contre l’ancien chef rebelle.
Au cours de la traditionnelle conférence de presse de fin de conseil des ministres tenue ce mercredi 29 avril le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, a annoncé que la Côte d’Ivoire retire sa déclaration de compétence de la CADHP. Par conséquent, la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples n’a plus compétence à statuer dans les affaires juridiques internes de la Côte d’Ivoire.
(Photo d’archives)
Sandra Kohet
7info.ci