L’attente aura duré un mois. L’enseignant qui avait été déshabillé dans les locaux de la sous-préfecture de Dairo-Didizo le vendredi 14 mai, a enfin obtenu réparation. Amani Kakou Olivier avait vu son honneur bafoué parce qu’il avait refusé de payer plus cher pour une Carte nationale d’identité.
« Situer les responsabilités dans cette affaire et que les auteurs soient soumis aux exigences et à la rigueur de la loi pour le bon fonctionnement de l’année scolaire en cours ».
C’était l’une des attentes du Collectif des syndicats du secteur éducation formation du Loh-Djiboua, réuni en assemblée générale extraordinaire le samedi 22 mai 2023. Ils demandaient que justice soit faite dans l’affaire impliquant un des leurs, victime de violences physique et psychologique, dans les locaux de la sous-préfecture de Dairo-Didizo.
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C’est désormais chose faite, selon Hyacinthe Kouaho, syndicaliste et membre du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), joint par 7info.
« Les agents de la sous-préfecture de Dairo-Didizo qui ont porté main et déshabillé notre collègue Amani Kakou Olivier ont été radiés. Le sous-préfet quant à lui a été contraint de faire la passation de charges pour laisser son fauteuil à un administrateur plus responsable. Il a été affecté en toute hâte à Abidjan dans un bureau qui lui convient. Ceux qui pensent qu’ils peuvent se permettre d’humilier un enseignant impunément viennent d’avoir une bonne leçon. C’est le lieu d’inviter les enseignants, les militants et les sympathisants à plus de vigilance et à l’adoption d’un comportement citoyen dans les zones difficiles d’accès », confie Hyacinthe Kouaho.
Pour rappel, Amani Kakou Olivier, enseignant dans la sous-préfecture de Dairo-Didizo avait refusé de payer la somme supplémentaire de 2000 FCFA exigée par les agents de l’ONECI, pour l’établissement de la CNI de sa femme.
Un refus qui lui a valu d’être battu et déshabillé par deux agents de ladite sous-préfecture sur injonction du sous-préfet. Une affaire qui avait secoué la toile et suscité la colère des syndicats du secteur éducation information du Lôh-Djiboua.
Maria Kessé