Politique

Affi, Guikahué, N’Dri Narcisse…vont-ils bénéficier de la grâce présidentielle ?

Mis à jour le 29 décembre 2020
Publié le 29/12/2020 à 1:17 , , , , ,

C’est une tradition au niveau de l’Exécutif, et cette année assurément elle sera respectée. Le président ivoirien Alassane Ouattara prendra une grâce présidentielle pour certains détenus dans les prisons nationales. Des responsables politiques du pays feront-ils partie du lot des bénéficiaires ?

Ils sont accusés de complot contre l’Etat et des faits de sédition pour la plupart. Et depuis début novembre 2020, ils sont en détention et attendent de passer devant les juges pour être situés sur leur sort. Maurice Kacou Guikahué le secrétaire national exécutif du PDCI, N’Dri Narcisse le Directeur de cabinet d’ Henri Konan Bédié le président du PDCI, et Pascal Affi N’Guessan le président du FPI ; sont entre autres, les responsables de partis politiques ivoiriens qui ont des démêlés avec la justice de leur pays.

A la veille du nouvel an et également du discours du chef de l’Etat dans lequel il est une tradition d’annoncer les grâces présidentielles, les regards sont tournés vers Alassane Ouattara. S’il est certain que de nombreux prisonniers généralement de droit commun seront du lot, qu’adviendra-t-il des cas des responsables politiques ? Maurice Kacou Guikahué, N’Dri Narcisse, Pascal Affi N’Guessan et bien d’autres membres et sympathisants de l’opposition en détention depuis le scrutin présidentiel seront-ils bénéficiaires ?

La traditionnelle adresse à la nation du président ivoirien se fera nul doute, comme par le passé, le 31 décembre. Elle intervient dans un contexte de crise politique née du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier, qui a été émaillé de troubles sociaux avec un bilan officiel de 85 morts et des dégâts matériels. Cette adresse se fera également dans un contexte d’amorce de reprise de dialogue pouvoir-opposition, qui est en panne depuis des mois. Un processus dont l’issue est conditionnée, si l’on s’en tient à la lecture des exigences de l’opposition dont des cadres sont en détention.

Courant novembre dernier alors qu’il sortait d’un tête-à-tête avec Alassane Ouattara, rendez-vous au cours duquel la promesse avait été faite de se retrouver, Henri Konan Bédié le président de la coalition de la coordination des plateformes et partis politiques de l’opposition, annonçait la suspension des discussions. « Il n’est en effet pas possible de continuer ce dialogue sans la libération de tous nos militants, tous nos cadres incarcérés. Il n’est pas possible de continuer ce dialogue sans la levée du blocus qui assiège encore quelques-uns d’entre eux comme Hubert Oulaye. J’ai donc suspendu ce dialogue, jusqu’à ce que nos frères soient libérés. J’ai suspendu également ce dialogue jusqu’à ce que ceux qui ont été forcés de fuir à l’étranger opèrent un retour sécurisé chez nous. Ce sont là des préalables non négociables », maintenait-il. Exerçant ainsi une pression sur l’Exécutif ivoirien dont une action dans ce sens, serait un grand signe de décrispation politique.

Richard Yasseu

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