Interrogé ce mercredi 20 novembre 2024 par RFI, le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, s’est prononcé sur le rapprochement, après plusieurs années de brouille, entre lui et l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo dont il fut le Premier ministre.
“Mais aujourd’hui le président Gbagbo se tourne vers cette enveloppe soit disante vide. Ce qui signifie qu’elle n’est pas aussi vide que ça. On ne court pas après une enveloppe vide ; on n’appelle pas une enveloppe vide pour construire pour un rassemblement’’, a répondu Pascal Affi N’guessan.
“Le président Gbagbo a bien compris que c’est dans ces retrouvailles que nous avons une chance de revenir au pouvoir. Il a lancé un appel depuis Bonoua, il a envoyé plusieurs délégations à notre direction. Je pense que le moment est venu de nous retrouver et nous allons faire en sorte que ces retrouvailles conduisent notre famille politique au pouvoir en 2025’’, a-t-il poursuivi.
Le 12 novembre 2024, des membres de la direction du PPA-CI conduits par le président exécutif Sébastien Dano Djédjé avaient rencontré le secrétaire général du FPI, Barthélémy Gnepa.
Une première depuis le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire en juin 2021 après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Pendant plusieurs années, l’ancien chef de l’Etat, fondateur du FPI, et son ancien Premier ministre s’étaient opposés pour le contrôle du parti.
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De guerre lasse, Laurent Gbagbo a abandonné le FPI (qu’il avait qualifié d’ “enveloppe vide’’, pour moquer la défection de plusieurs cadres) aux mains de Pascal Affi N’guessan et crée le PPA-CI.
Interrogé également sur la possibilité d’un désistement de l’un en faveur de l’autre lors de la prochaine élection présidentielle, le président du FPI a indiqué que cela devrait, au cas échéant, faire l’objet de négociations.
“Tout cela est à négocier. Juste avant ce déplacement en Europe, nous avons reçu une délégation du PPA-CI et il est question que le président Gbagbo et moi nous nous retrouvions parce qu’au-delà de l’accord, il y a une réconciliation à organiser. Nous nous sommes opposés, et pour pouvoir rassurer l’opinion, crédibiliser une quelconque alliance, il faut que nous donnions des signaux forts à l’opinion’’, a-t-il conclu.
Serge Alain Koffi
