Société

Affrontements à l’abattoir de Port-Bouët, les opérateurs de la filière bétail-viande déclarent ne rien avoir avec les troubles 

Mis à jour le 2 juin 2024
Publié le 02/06/2024 à 10:08 , , , , ,

L’abattoir de Port-Bouët à Abidjan, a été le théâtre d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes. C’était le samedi 1er juin 2024. Dans ces rixes, les opérateurs de la filière bétail-viande décline toute responsabilité.

 

Les opérateurs économiques de la filière bétail-viande déclarent ne rien à voir avec les récents affrontements qui ont eu lieu à l’abattoir de Port-Bouët.

Dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie, l’Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA), leur organisation, indique n’avoir « donné aucun mot d’ordre à manifester qui aurait pu entraîner ces affrontements ».

Mory Coulibaly, leur président relate ce qui s’est passé le jour des affrontements. Selon lui, le samedi 1er juin 2024, lorsque la tension montait à l’abattoir de Port-Bouët, il s’est rendu sur les lieux.

Son objectif dit-il était de « calmer les esprits ».

« Malheureusement, les choses ont dégénéré entre ces jeunes que nous ne connaissons pas et les forces de l’ordre », lit-on dans le document.

Pour rappel, le samedi 1er juin 2024, l’abattoir de Port-Bouët a été le théâtre d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes.

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Ces affrontements ont occasionné la destruction de biens publics et privés. Selon des images sur les réseaux sociaux, un cargo des forces de l’ordre a été incendié.

Un bus de la compagnie Sotra a été caillassé et biens privés d’autres biens détruits. La police nationale a interpelé au moins 23 personnes après ces actes de vandalisme.

L’abattoir de Port-Bouët est au centre d’un litige entre les acteurs de la filière bétail-viande et le district autonome d’Abidjan.

Comme relaté dans un article précédent, le ministre gouverneur du district d’Abidjan a enjoint les occupants de ce site de le libérer pour un autre avant le lundi 3 juin 2024.

Le site de recasement désigné est l’ancienne casse dans la commune d’Adjamé.

La décision ne plaît pas aux opérateurs économiques de la filière bétail-viande. Pour l’exprimer, ils ont entamé un arrêt de travail illimité depuis le 30 mai 2024

C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu ces affrontements à l’abattoir de Port-Bouët.

Mais dans son communiqué, l’Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA), annonce mettre fin à son mot d’ordre de grève.

« Pour éviter l’escalade de la situation qui pourrait accentuer les dommages subis par toutes les parties prenantes, l’Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d’Abidjan (URSCMABA) lève son mot d’ordre d’arrêt de travail », fait savoir son président.

Il appelle ses membres à rejoindre le site de recasement d’Adjamé.

Richard Yasseu 

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