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Afrique de l’Ouest : La CEDEAO “préoccupée par la création d’une confédération et le spectre des guerres par procuration”

Mis à jour le 8 juillet 2024
Publié le 08/07/2024 à 3:23 , , , , ,
This photograph shows flags of Economic Community of West African States (ECOWAS) countries at the Nigerian presidential villa, during the 65th ordinary session of ECOWAS Heads of State and Government in Abuja on July 7, 2024. (Photo by Kola Sulaimon / AFP)

La « désintégration » après la création d’une confédération par les régimes militaires sahéliens que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger préoccupe la CEDEAO. L’organisation ouest-africaine agite la menace de l’« isolement diplomatique et politique ».

 

Au titre de la paix, de la sécurité́ et de la gouvernance dans la région ; la CEDEAO, à travers le communiqué final de ce sommet ordinaire du dimanche 7 juillet 2024, a exprimé certaines “préoccupations”.

C’était la décision des régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina de s’unir au sein d’une « Confédération des États du Sahel ».

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest a prévenu que la région risquait la « désintégration ».

Les trois pays ont annoncé samedi à Niamey la formation de cette « Confédération des Etats sahéliens ».

Le président de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, craint « une insécurité régionale » qui pourrait entraver l’établissement d’une force régionale.

Un problème de visa pour leurs ressortissants pour voyager dans la région pourrait se poser, poursuit Touray. Une situation qui pourrait être aggravée par les défis liés à la pauvreté.

L’organisation a appelé le nouveau dirigeant sénégalais Bassirou Diomaye Faye à endosser le rôle d’« émissaire » auprès du Mali, du Burkina Faso et du Niger, en collaboration avec le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé sans donner plus de détail.

La Conférence se félicite de l’offre du général Umaro Sissoco Embaló, président de la République de Guinée Bissau, de soutenir les discussions, en particulier avec le Burkina Faso.

La Conférence note que le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité́ transnationale organisée, les changements anticonstitutionnels de gouvernement, la désinformation, qui sèment la méfiance et compromettent les valeurs et les normes régionales, continuent de poser des défis à la sécurité́ et à la stabilité́ de la région.

Elle se dit préoccupée par le spectre des guerres par procuration dans la région, résultant de la concurrence géopolitique et géostratégique renouvelée qui y prévaut.

La Conférence salue les efforts louables déployés par les Etats membres et la Commission de la CEDEAO en vue de consolider la démocratie, la paix, la sécurité́ et la stabilité́ dans la région.

Elle note en particulier, les élections réussies et pacifiques tenues dans le courant de l’année au Sénégal et au Togo.

Elle se félicite de l’issue pacifique du dialogue entre le Congrès de tous les peuples (APC) et le Gouvernement de la République de Sierra Leone, qui témoigne des efforts collectifs déployés en faveur de la paix et de la stabilité́.

La Conférence demande à la Commission de dépêcher une mission technique pour approfondir la collaboration avec la Guinée dans le cadre de la transition. Elle exhorte les autorités de transition à accorder la priorité à la facilitation d’un dialogue inter-guinéen inclusif impliquant tous les acteurs politiques afin d’assurer un processus de transition consensuel et pacifique.

Tristan Sahi

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