Société

Agboville, le port de cercueil pour identifier de prétendus coupables de décès désormais interdit

Mis à jour le 17 février 2025
Publié le 17/02/2025 à 11:49 , , , ,

Le département d’Agboville vient de franchir un pas dans l’arrêt d’une pratique funéraire controversée. Par un arrêté préfectoral, Sihindou Coulibaly, préfet du département, a officiellement interdit le port de cercueil lors des cérémonies funéraires visant à désigner de prétendus responsables d’un décès. Une décision qui vise à protéger la paix sociale et à prévenir les troubles à l’ordre public.

 

 

Ce rituel ancré dans certaines traditions locales, consiste à faire porter le cercueil du défunt par des proches ou des membres de la communauté, dans le but d’identifier, de manière souvent arbitraire, ceux qui seraient « coupables » de la mort.

Dans un communiqué officiel, le préfet a rappelé que toute personne contrevenant à cette interdiction s’expose à des poursuites pénales et aux sanctions prévues par la loi.

Pour assurer l’application stricte de cette mesure, le préfet a instruit les sous-préfets, le commissaire de police, le commandant de compagnie et les commandants de brigades de gendarmerie du département de veiller à son respect.

 

 

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L’arrêté, qui prend effet immédiatement, marque une étape importante dans la lutte contre les pratiques traditionnelles pouvant engendrer des conflits communautaires.

Cette décision intervient dans un contexte où plusieurs régions du pays cherchent à concilier respect des traditions et maintien de l’ordre public.

Elle a déjà suscité des réactions mitigées au sein de la population.

Reste à voir comment cette interdiction sera accueillie sur le terrain et si elle parviendra à mettre un terme à une pratique qui, malgré son caractère symbolique, a souvent des conséquences bien réelles sur les communautés concernées.

 

Maria Kessé

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