La Côte d’Ivoire entend se doter à l’horizon 2030 de neuf agropoles. Ils seront répartis sur l’ensemble du territoire national. L’objectif est de répondre durablement à la problématique de l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire.
Le secteur agricole représente un poids important dans l’économie Ivoirienne, avec 22% du PIB et 60% des recettes d’exportations et emploie 66% de la population active.
C’est dans ce contexte que les agropoles viennent intégrer les questions de production agricole aux autres services sociaux de base (eau, électricité, santé et éducation), aux services TIC, à la finance de proximité, à la mécanisation agricole, la formation professionnelle, la commercialisation et la valorisation des produits agricoles sur place.
Selon Comoé Kini Bernard, le directeur général de Planification des Statistiques et des Projets au ministère d’Etat chargé de l’Agriculture et du Développement rural et des Productions vivrières, sur les neuf agropoles annoncés, deux sont déjà fonctionnels et tournent à plein régime.
Il s’agit des agropoles du Bélier qui est déployé dans la région de Yamoussoukro et celui du Nord bâti sur 100 ha, couvrant les régions du Poro, de la Bagoué, du Tchologo et du Hambol. Il est spécialisé, entre autres, dans la production de riz, de mangue, de maïs, de maraîcher, de karité, de viande, d’anacarde, d’aquaculture, etc.
Grâce à l’agropole du Bélier, 25 barrages ont été réhabilités, 2 000 ha de riz ont été mis en valeur, sept marchés ruraux, 24 locaux d’entreposage et deux centres de groupages pour la distribution des produits au niveau des sous-préfectures ont été réalisés, et près de 800 jeunes (producteurs, multiplicateurs, etc.) ont été formés et insérés dans le projet. Sans oublier le soutien en semences et à la transformation de la farine de manioc.
Une approche concrète à la souveraineté alimentaire, selon Comoé Kini Bernard, qui était l’invité de la tribune hebdomadaire d’échange “Tout savoir sur…” du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) du mardi 19 mars 2024 au Plateau.
« D’ici à 2030, l’objectif est que tout le territoire soit couvert par les neuf agropoles pour véritablement atteindre notre souveraineté alimentaire », a ajouté Comoé Kini Bernard.
L’agropole Nord bâti sur 100 ha, couvre les régions du Poro, de la Bagoué, du Tchologo et du Hambol. Il est spécialisé, entre autres, dans la production de riz, de mangue, de maïs, de maraîcher, de karité, de viande, d’anacarde, d’aquaculture, etc.
L’investissement dans les agropoles vise à apporter une infrastructure économique aux zones rurales à fort potentiel agricole, afin d’attirer des agro-industriels et des entrepreneurs privés, et de contribuer au développement économique et social et à l’agribusiness.
Outre les deux agropoles du Bélier et du Nord, le projet de l’agropole Nord-est sera finalisé cette année et deux autres, Nord-ouest et Daloa (Centre-ouest), vont faire l’objet d’études à partir de 2025.
Tristan Sahi
