La résidence du premier président ivoirien a été le cadre de ce dialogue direct entre Alassane Ouattara et 3000 chefs Baoulé, arrivés en masse, au nom de la Reine du Royaume Baoulé, Sa Majesté Nanan Akoua Boni II. Alassane Ouattara a précisé que la rencontre de ce vendredi 6 décembre 2019, ne se situe pas dans un cadre électoral comme celles de 2010 et 2015.
Il a rappelé que Houphouët-Boigny aura été « le père de tous les ivoiriens, sans distinction, il faut l’avoir en mémoire. »
« Tous devons continuer l’œuvre du président Houphouët-Boigny, cela va au-delà du RHDP, c’est nécessaire que tous les enfants d’Houphouët-Boigny soient ensemble aujourd’hui et pour toujours » a recommandé le Chef de l’Etat, qui a fait la prière de ce vendredi à la grande mosquée de Yamoussoukro.
Pour lui, « ce n’est pas facile de faire confiance à des gens qui n’ont pas été avec vous pendant 30 ans et qui se retournent vers vous pour sceller un pacte », faisant allusion à l’arrimage PDCI-pro-Gbagbo, quand on se rappelle que c’est avec l’opposition ivoirienne que Félix Houphouët-Boigny a connu ses heures de déchéance morale, dans une Côte d’Ivoire en mouvement du 30 avril 1989 à octobre 1990.
Houphouët-Boigny avait, lors de la présidentielle de 90, fait « don de soi » aux ivoiriens.
« J’avais une très grande affection pour le président Houphouët-Boigny et réciproquement. Je suis pour l’union de tous les ivoiriens, je ne suis pas pour la discrimination, la distinction. Le progrès de la Côte d’Ivoire s’est faite parce que le président Houphouët-Boigny n’a pas fait de distinction » a soutenu Alassane Ouattara devant les chefs Baoulé.
Il a fait un point de son axe de développement axé sur l’union des énergies de tous les cadres ivoiriens. Le programme social n’a pas été en reste. Le Chef de l’Etat affirme que 1000 milliards FCFA sont mobilisés pour les infrastructures, l’adduction en eau potable, la santé, l’école. Toute chose qui selon lui a permis à la Côte d’Ivoire de faire, un bond qualitatif dans le concert des nations africaines.
Adam’s Régis SOUAGA, envoyé spécial à Yamoussoukro
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