Alassane Ouattara sera chez Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), par ailleurs président du conseil régional de la région du Moronou et député de Bongouanou.
La date de cette visite sera connue ce mercredi 5 août, au cours de la rencontre entre le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité, et les cadres et élus de la région à la salle Félix Houphouët-Boigny du District d’Abidjan.
Les visites présidentielles sont des opportunités pour le Chef de l’Etat de prendre le pouls réel du développement, d’échanger directement avec la chefferie traditionnelle, les cadres et élus, de communier avec la population et poser les jalons du développement régional.
La dernière région à avoir été visitée est le Hambol. A Katiola, Dabakala, Niakara, Alassane Ouattara avait insisté sur la paix dans le pays. Le samedi 30 novembre 2019, depuis la pelouse du stade Ouattara Thomas d’Aquin, il lançait un appel solennel à la vieille classe politique pour son retrait et l’arrivée « d’une nouvelle génération » aux affaires d’Etat.
« Arrêtons de faire peur aux ivoiriens par des langages irresponsables et irrespectueux. La Côte d’Ivoire avance et il n’y aura pas de retour en arrière par la violence » avait-il recommandé aux acteurs politiques.
Le meeting de fin de la visite dans le Hambol avait été pour le « bravetchè » d’asséner quelques vérités à la classe politique, surtout des opposants qui brandissent le foulard rouge à longueur de journée dans un pays qui n’a pas fini de panser les plaies purulentes de la grave crise postélectorale de 2010-2011.
Selon Alassane Ouattara, « la Côte d’Ivoire ne peut avancer avec n’importe qui » faisant allusion à des gouvernants qui ont fait des « détournements, du gaspillage » un acte de gouvernance en leur temps. Le président ivoirien a depuis le pays Tagbanan, réaffirmé que « nous voulons une Côte d’Ivoire qui avance. »
De Katiola, sans répit, il s’est envolé pour Mankono où il a lancé les travaux de bitumage de l’axe routier Mankono-Séguéla, 65 Km pour un montant de 20 103 056 380 FCFA.
« L’aménagement de cette route s’ajoute à l’aménagement des routes Tiéningboué – Mankono (56 km), construite en 2019, dans la zone centre ouest du pays. L’aménagement de cet itinéraire viendra aussi en complément de la route Zuénoula – Mankono, longue de 80 km, dont l’évaluation est en cours pour financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) dans la cadre du programme de désenclavement des zones transfrontalières et agricoles (PRDZTA) » peut-on lire dans le document de présentation du projet.
Le vendredi 29 novembre 2019, Alassane Ouattara avait lancé les travaux de bitumage de l’axe Satama Sokoro/Satama sokoura/ Bassawa, dans le département de Dabakala.
C’est le même récital qui aura bientôt lieu à Bongouanou et sa région avec le renforcement de l’électricité dans les chefs-lieux de sous-préfecture et villages, l’adduction en eau potable, l’équipement des centres de santé et de l’administration territoriale.
La question de la route sera également au menu des discours des cadres. La question de l’emploi des jeunes, filles et garçons, de la création d’entreprises pour l’insertion professionnelle de ces jeunes, des femmes sera au cœur de cette région agricole. Les Agni constituent le peuple autochtone.
La région du Moronou est composée des départements d’Arrah, de Bongouanou et de M’batto avec un ensemble de 11 sous-préfectures aux accès routiers souvent bien difficiles. La région du Moronou fait frontière avec les régions de la Mé, de l’Iffou, du N’zi, de l’Agnéby-Tiassa et du Bélier.
Adam’s Régis SOUAGA