Président du premier mouvement de soutien au RHDP dans le Tonkpi dénommé » Tonkpi RHDP 2020″, Flindé Albert, conseiller spécial du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, dans cet entretien décline les motifs de création de son mouvement. Il décide de parler du RHDP qui était muet sur le terrain. Il estime que le Président du RHDP est sur les traces de Félix Houphouêt-Boigny et du PDCI-RDA qui a construit la Côte d’Ivoire.
Pourquoi avez-vous créé le mouvement Tonkpi RHDP 2020?
Depuis le congrès du 26 janvier dernier, le RHDP était muet dans le Tonkpi. On ne sentait pas le parti. On ne comprenait rien, on ne disait rien et personne ne parlait. Au contraire de ce qui se passe dans les autres régions où les cadres font des cérémonies d’hommage et de reconnaissance au Président de la République, à ses actions. J’ai décidé de rompre avec ce silence coupable là. Ce silence qui politiquement nous met en retard. Et j’ai décidé en toute responsabilité de mettre le RHDP sur les rails dans notre région.
En créant ce mouvement, quel objectif comptez-vous atteindre?
L’objectif que je compte atteindre? Il faut dire d’abord que nous avons délibérément et en toute responsabilité choisi d’être ou de rester au RHDP. Comme tous les partis, on a décidé de rester au RHDP. Donc mon objectif, c’est de donner de la vigueur au RHDP dans le Tonkpi. C’est de faire en sorte que le RHDP ait de la visibilité dans la région en attendant que les structures du parti soient mises en place, conformément au vœu du Chef de l’État. En attendant donc la mise en place de ces structures, nous allons faire en sorte que le RHDP soit visible. Notre organisation sera opérationnelle sur le terrain pour améliorer et renforcer les activités de promotion du parti. Les activités de mobilisation et de renforcement de tout pour que les gens adhèrent massivement au RHDP.
Que tout le monde adhère au RHDP. Monsieur le ministre, quelle sera la stratégie que vous comptez mettrez en place pour avoir une région acquise à la cause du RHDP?
Notre stratégie est toute simple. C’est une structure de mobilisation et non un parti politique avec tous ces organes. Nous allons avoir des représentants dans toutes les structures administratives, à savoir les cinq départements, les sous-préfectures et les communes. Nous aurons des activités comme l’identification des militants et sympathisants. Un appui afin de leur permettre d’avoir les papiers pour être enrôlés. Ce sont des activités de ce genre en plus des meetings de mobilisation. Nous allons aussi agir au niveau de la diaspora Dan et tous ceux qui vivent sur notre sol.
Êtes-vous seul dans ce mouvement ?
Je ne suis pas seul. Des élus et cadres m’accompagnent dans cette aventure. Dans le mois de juin, nous serons à Danané et vous verrez toute la panoplie de cadres qui est dans ce mouvement.
Quelques jours après le lancement du mouvement, des voix s’élèvent par-ci, par-là pour dire que votre mouvement est créé pour combattre Mabri Toikeusse Albert. Qu’est-ce que vous en dites?
Personne ne me l’a dit. C’est vrai je suis sur les réseaux sociaux où je suis des gens, je suis des débats. Mais chez nous en yacouba, on dit que « C’est quand on dit que c’est toi c’est que tu peux répondre ». C’est vraiment sur les réseaux sociaux. Ce que je sais, c’est que logiquement, politiquement, moi je viens faire la promotion du RHDP, je ne peux pas comprendre que le 2e vice-président du RHDP, jusqu’à preuve du contraire ne puisse pas me féliciter par rapport à cette initiative qui est de faire en sorte le RHDP prospère dans notre région. Moi je n’ai pas de problème. Je sais que ce j’ai fait est bon pour le RHDP. Parce que le combat, le débat au niveau du RHDP, au niveau de la Côte d’Ivoire est trop important pour qu’on se limite au niveau de quelques susceptibilités. Des gens qui parlent au nom des personnalités sans en être le porte-parole. Je leur laisse cette responsabilité.
Le ministre est-ce que tout ce qui se raconte ne freinera pas votre élan ?
Non! Ce qui peut essayer de m’arrêter dans mon élan peut-être, c’est l’incapacité de convaincre nos parents qui sont dans l’émotion suscitée par certaines personnes. Un parti, c’est la conquête du pouvoir pour la recherche du bien-être de la population. Mais si on un parti confiné dans des dimensions très réduites et qu’on lui donne la possibilité d’améliorer son score, la possibilité de cogérer le pouvoir d’État, c’est ce qui est mieux. Moi je pense que c’est ça. On doit être parmi les premiers dans la gestion du RHDP pour que nos parents du Tonkpi puissent bénéficier du développement. On ne doit pas être en retrait ou être marginalisé dans ce développement à cause de quelques individus qui prennent la région en otage. Je ne suis pas d’accord et c’est pour cette raison que je me suis levé pour faire la promotion du RHDP. Et je sais que c’est le RHDP qui peut faire beaucoup pour notre région qui a d’énormes potentialités. Je n’accepte pas qu’une telle région soit prise en otage par des individus qui ne sont pas capables de faire quelque chose et qui laissent nos parents dans l’émotion. Il y a des expériences d’intégration des partis pour non pas en faire des partis Etat comme dans les années 60 et 70. Mais il s’agit de faire en sorte que le parti qui est sûr de conserver le pouvoir ou être au pouvoir, soit parmi ceux qui font bénéficier des fruits de la croissance qui a déjà commencé dans les années 2012-2013. Nous devons faire en sorte d’être dans le train de l’émergence, le train du RHDP. Je travaillerai à ça. Les possibilités, je vais les exploiter au maximum pour que nos parents comprennent.
Si vous avez un dernier mot, ce serait lequel?
Que ceux qui ne connaissent l’histoire se taisent. Que ceux qui ne connaissent pas les hommes se renseignent. L’histoire de la Côte d’Ivoire, l’histoire des partis politiques n’est pas cachée. Le PDCI créé dans les années 40, un moment a fait appel à tous les opposants par le biais de feu Félix Houphouët-Boigny pour renforcer le PDCI et le PDCI renforcé a acquis l’indépendance en 1960 et a ouvert dans chantiers dans les années 60, 70 et 80. Ce PDCI a construit la Côte d’Ivoire. Donc la chance que le président Ouattara nous donne de rééditer l’histoire, c’est le RHDP. Je veux que nos parents, nos cadres, tous se mettent ensemble pour booster cette initiative. Que tous ceux qui s’accrochent à certains partis politiques, à certaines idéologies sortent de l’émotion et que nous allons à la recherche du développement. Et le développement, c’est le Président Alassane Ouattara qui peut nous le donner.
Entretien réalisé par Olivier Dan, Correspondant Ouest