Société

Amadou Koné lance sa police spéciale aux trousses des chauffards

Mis à jour le 30 novembre 2019
Publié le 30/11/2019 à 8:09

L’affaire est aux mains du Commissaire principal Touré Abdoul Kader, Directeur chargé de la Police spéciale de la sécurité routière à l’OSER, un département du ministère des Transports.

La police spéciale de la sécurité routière a procédé à sa sortie officielle, à l’occasion de la visite d’Etat du Président de la République Alassane OUATTARA dans la région du Hambol.

Sur la base des  instructions du ministre des Transports, Amadou KONE, elle a déployé 10 véhicules, 10 motos et une trentaine de policiers avec pour missions d’assurer une bonne visibilité de cette nouvelle unité dédiée à la sécurité routière, de sensibiliser les usagers et prévenir des accidents de la route et de faire de la dissuasion.

Le Commissaire principal Touré Abdul-Kader explique qu’ « il s’agit d’une police dédiée au ministère des Transports chargée de la sécurité routière qui est le mécanisme doté de tous les moyens pouvant nous conduire vers la non réalisation des accidents ; donc c’est la prévention. »

« Vous avez vu notre déploiement. Le ministre Amadou Koné nous a demandé de participer à l’événement en nous consacrant spécifiquement à la sécurité routière qui est devenue un problème sérieux auquel il fallait donner un signal fort. Sur ses instructions, et il a insisté, qu’il y aurait beaucoup de mouvements de personnes et de véhicules, les personnes vulnérables devaient être protégées. Il a profité de cette aubaine pour donner un signal fort à toute la Côte d’Ivoire en mettant à notre disposition le matériel de mobilité et des hommes. Ceci est une réponse aux accidents » a-t-il indiqué.

Poursuivant, il précise que cette unité a dans sa mission « la dimension préventive, mais, il y a la répression. La police spéciale de la sécurité routière combine ces deux entités. Nous avons travaillé spécifiquement sur la sensibilisation, nous avons fait un peu de répression mais c’est un début de déploiement. »

Qu’en est-il du déploiement ? « Ce que je peux vous dire, ce déploiement commence depuis Gesco, à Yopougon (Abidjan), jusqu’à Katiola avec un dispositif composé de ces véhicules flambants neufs, avec des gendarmes, des policiers, et la police spéciale. La question de la sécurité routière trouve une réponse. Tous les moyens pour empêcher les accidents sont en train d’être mis à notre disposition par le ministère des Transports. C’est un début. On a pris le temps de réfléchir au problème de la sécurité routière, les éléments institutionnels sont en train d’être mis en place, le matériel de déploiement nous a été remis, sur le terrain les ivoiriens verront l’impact » assure le Commissaire Touré Abdul-Kader.

Il soutient que « Le ministère nous a appuyés avec cette technologie pour la répression. Le transport intelligent a une dimension dédiée à la sécurité routière. »

Et de préciser que « Nous avons une compétence nationale. Nous avons commencé dans l’opération à travailler en synergie avec les autres forces, nous avons pris notre place au cœur de l’événement. Elle ne s’arrêtera pas aujourd’hui. C’est le début, nous monterons en puissance et toute la Côte d’Ivoire sera servie. La sécurité routière, ce n’est pas seulement qu’Abidjan. C’est vrai que 60% des cas d’accident sont relevés à Abidjan. On consolide une base solide et l’extension là pour répondre aux préoccupations des ivoiriens. »

Sur la question de la probité de ses hommes, souvent enclins au racket, l’officier de police se veut rassurant. « Il ne faut pas s‘en faire. Vous avez une police prête, professionnelle. Vous avez des fonctionnaires de police dont l’intégrité  ne souffrira d’aucune ambiguïté. Voilà pourquoi je disais que ce projet est réfléchi, bien pensé avant d’avoir cette structure. Nous avons pris le temps pour former ceux qui vont le faire. Sur le terrain vous verrez la différence. Le projet pilote nous a permis de ne pas relever de plainte. J’ai bien dit que nous avons une seconde dimension qui est celle de la STI, le système de transport intelligent. Il comporte la vidéo verbalisation. C’est un système qui empêchera usager et policier d’avoir des échanges d’argent en permanence et cela nous épargnera bien de soucis en permanence » a-t-il soutenu. Face pour l’heure aux accidents qui continuent d’endeuiller des familles surtout à l’approche des fêtes de fin d’année, « Nous commencerons à répondre au plus pressé » a insisté le Commissaire Touré Abdul-Kader.

Adam’s Régis SOUAGA, envoyé spécial dans le Hambol

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