La famille politique ivoirienne pourrait s’agrandir dans les jours à venir. La naissance d’un autre parti a été annoncée le lundi 9 août 2021. Son chef ? L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, par ailleurs fondateur du Front populaire ivoirien.
La Côte d’Ivoire avance progressivement vers une reconfiguration de son paysage politique. Rentré en Côte d’Ivoire après 10 ans de procès à la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo a décidé de reprendre sa place au sein de la classe politique ivoirienne. Son instrument de combat, le Front populaire ivoirien (FPI) étant « confisqué » par son ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, le natif de Mama a donc décidé de créer un nouveau parti. Mais avant, le socialiste a invité de nombreuses formations politiques à le rejoindre dans son entreprise.
« J’appelle vraiment tous les Ivoiriens au rassemblement. Parmi vous, ceux qui veulent nous rejoindre, ils peuvent pour qu’on ait des forces conjuguées. S’ils ne veulent pas, on peut rester alliés, mais j’appelle pour ce nouveau départ, au plus large rassemblement possible pour qu’on fasse quelque chose de nouveau et de plus fort », a-t-il expliqué le mardi 10 août 2021, lors d’une rencontre avec les dirigeants de partis d’opposition.
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Jusque-là, sur l’échiquier politique ivoirien, trois grandes formations supplantent les autres. Ce sont le Front populaire ivoirien fondé par Laurent Gbagbo, le PDCI du président Henri Konan Bédié et le RHDP du président Alassane Ouattara. Avec le divorce prononcé entre le FPI et Laurent Gbagbo qui annonce la création d’un nouveau parti, le pays s’achemine vers une reconfiguration de sa scène politique. Ce changement de l’écosystème politique en Côte d’Ivoire pourrait aussi être suivi par un autre.
Seul contre tous en 2010, l’ancien président ivoirien s’est fait de nouveaux alliés politiques. Henri Konan Bédié le président du PDCI est en passe de signer une alliance avec la branche du FPI que dirige Laurent Gbagbo. Toute chose qui annonce la formation de deux grands blocs politiques, d’un côté le Rassemblement des Houphouétistes pour la paix et la démocratie (RHDP), dirigé par Alassane Ouattara et d’un autre celui qui sera dirigé par le duo Gbagbo-Bédié.
