Dans un discours à l’occasion des assises du Conseil permanent de la Francophonie qui se tient ce mardi 2 juillet à Paris, et publié sur le site de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), Jacques Krabal, le Secrétaire général parlementaire de l’APF appelle à une intransigeance sur la démocratie dans les règles internes de son organisation.
Pas de tolérance sur les règles démocratiques en interne, insiste Jacques Krabal. Dans son adresse à ses collègues ce mardi 2 juillet, le secrétaire général parlementaire de l’APF estime que le gage de la légitimité de cette institution réside dans le respect des règles démocratiques.
« (…) nous devons réaffirmer que Francophonie et démocratie doivent être indissociables. Et je n’ignore rien des difficultés que cela représente. La crise ivoiro-ivoirienne qui s’est invitée à l’APF l’illustre parfaitement. J’ai la conviction qu’il faut renforcer la démocratie dans les règles internes de fonctionnement de l’APF. Ainsi, les sections et des délégations devront davantage tendre vers la parité et refléter la diversité des opinions des groupes politiques des parlements », recommande-t-il.
Pour Jacques Krabal, une « intransigeance dans ce domaine est le gage du renforcement de la légitimité » de cette institution internationale.
Ce discours intervient à trois jours de la 45ème session annuelle de l’APF qui se tiendra à Abidjan, la capitale économique ivoirienne du 5 au 9 juillet. Des divergences au sein de son parlement se sont transposées à Rabat au Maroc les 14 et 15 juin dernier lors de la 27ème réunion de l’Assemblée régionale Afrique.
A côté de la délégation officielle de l’Etat ivoirien conduite par Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée Nationale, se trouvait Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée Nationale et Vice-président en exercice de l’APF.
Pis, chacune des délégations au sortir de la rencontre de Rabat avait revendiqué une victoire sur l’autre. Toute chose qui a eu pour effet d’écorner l’image du pays au sein de cette organisation.
Convaincu que « toute ambition démocratique repose sur une architecture aux fondations solides », Jacques Krabal invite à une consolidation des fichiers électoraux. Non sans exhorter à impliquer les parlementaires dans les processus électoraux. « La consolidation de l’État passe aussi par la consolidation des fichiers électoraux. Voilà pourquoi, nous réaffirmons le rôle et l’expertise des parlementaires dans l’appui aux processus électoraux et à la bonne gouvernance », soutient-il.
« Dans ce cadre, j’estime que les missions électorales ou pré-électorales, devraient être co-présidées par les experts proposés par l’OIF et les parlementaires de l’APF. La voix de la Francophonie ne peut pas se faire entendre sans celle des parlementaires quand il s’agit de faire entendre la voix des peuples », conclut le Secrétaire général parlementaire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
Richard Yasseu
7info.ci