Faut-il faire une nouvelle prorogation de l’opération de révision de la liste électorale comme le souhaite certains partis politiques ? Interrogé sur le sujet ce mercredi en conférence de fin de conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a réagi.
Débutée le 19 octobre 2024 puis prorogée d’une semaine, l’opération de révision de la liste électorale a pris fin le 17 novembre 2024.
Mais cette fin ne semble satisfaire tous la classe politique ivoirienne.
Certains leaders appellent à la poursuite de l’opération pour permettre d’atteindre l’objectif que s’est fixé la Commission électorale indépendante.
Interrogé sur la question ce mercredi 20 novembre 2024, le porte-parole du gouvernement a réagi.
« Ce n’est pas la première fois que nous n’atteignons pas les objectifs que la Commission électorale indépendante se fixe en termes d’inscription de primo votants.
Ce n’est donc pas quelque chose de nouveau », a fait savoir le ministre de la Communication en conférence de presse de fin de conseil des ministres.
« (…) l’inscription sur la liste électorale est libre dans notre pays tout comme le vote est libre. Cela fait partie de l’expression de notre liberté », rappelle Amadou Coulibaly.
Selon le porte-parole du gouvernement, malgré la rentrée de tous les partis politiques dans le processus électoral, et les communications faites par tous, le pays n’a pas atteint les objectifs que la commission électorale indépendante s’est fixé.
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« Le problème est certainement ailleurs. Il faut peut-être encourager davantage nos jeunes à aller se faire inscrire sur la liste électorale », suggère-t-il.
« Ce n’est pas en repoussant ad vitam aeternam que nous allons faire évoluer les choses », poursuit Amadou Coulibaly.
« Au-delà de cela, il y a des délais constitutionnels d’organisation des élections. On ne peut pas repousser donc de façon éternelle cette première partie du processus qui peut impacter les autres parties.
Nous allons bientôt dans la phase du contentieux, nous allons rentrer aussi dans la phase de la publication de la liste électorale qui doit se faire à un certain moment avant l’organisation des élections. Donc il ne faut pas perturber tout ce processus », fait remarquer le porte-parole du gouvernement.
À l’en croire, l’élection présidentielle est le seul scrutin dont tout le monde connait la date dans le pays.
« Il appartient à chacun de se préparer parce que c’est la seule élection dont la date est connue de tous, c’est le dernier samedi du mois d’octobre. Donc tout le monde peut trouver cette date et prendre les dispositions en la matière », conclut Amadou Coulibaly.
Richard Yasseu