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Ainsi, selon les documents paraphés par les deux accusés ivoiriens, ils doivent « se présenter devant la Cour, si nécessaire », « devront fournir à la Cour l’adresse du pays d’accueil et les coordonnées d’un contact dans le pays. Et ceux-ci doivent demander l’autorisation de la Cour pour tout changement d’adresse ».
Cette réaction faite suite à l’interview accordée le mercredi 5 juin dernier à France 24 par Charles Blé Goudé. L’ex-leader de la galaxie patriotique, proche de Laurent Gbagbo, avait abordé plusieurs questions de l’actualité politique de la Côte d’Ivoire avec en filigrane sa possible candidature à la présidentielle de 2020. Il s’était entre autre prononcé sur les éventuelles candidatures des présidents Laurent Gbagbo, ainsi que celles de Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara l’actuel président ivoirien. Il avait porté un regard sur les potentialités de son ex-camarade de la FESCI, le mouvement estudiantin ivoirien, Guillaume Soro, président démissionnaire de l’Assemblée Nationale. Charles Blé Goudé n’a pas fait mystère de son intention de faire de la politique, lorsqu’il sera rentré au pays.
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Pour la CPI qui ne précise pas si l’ex-ministre de la Jeunesse a enfreint les recommandations, Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo « ne pourront voyager au-delà des limites territoriales de la municipalité du pays d’accueil qu’avec une autorisation expresse et préalable de la Cour. Leurs documents d’identité, en particulier leurs passeports, seront gardés par le greffe. Chaque semaine, ils doivent se présenter devant les autorités compétentes du pays d’accueil ou au greffe » rappelle l’Unité des Affaires publiques de la Cour Pénale Internationale.
Les ex-détenus, poursuit l’Unité des Affaires publiques de la CPI, sont interdits « de contacter, directement ou par l’intermédiaire d’une autre partie, les témoins dans cette affaire, ou toute personne interrogée dans l’enquête en cours en Côte d’Ivoire telle que divulguée. Sauf par l’intermédiaire d’un conseil autorisé à les représenter devant la Cour et conformément au droit applicable et au protocole » a-t-elle insisté.
Une ligne de conduite claire à respecter pour les accusés en liberté conditionnelle s’ils veulent éviter d’autres ennuis avec la CPI qui veille au grain.
Arnaud Houssou