Presque toutes les voies d’accès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne sont dotées d’un poste de péage. Pour franchir ces stations, les automobilistes doivent s’acquitter d’un montant variant en fonction du type de véhicule qu’ils conduisent. Les routes de Yamoussoukro, Adzopé et dernièrement Grand-Bassam en sont équipées à l’exception pour l’heure de la voie menant à Dabou.
Y aura-t-il des postes à péages sur toutes les voies d’accès à Abidjan ? La question taraude les esprits surtout après l’installation et la mise en service d’un poste sur la nouvelle autoroute de Grand-Bassam. Cette voie qui permet d’accéder à la capitale économique ivoirienne par le sud-est était l’une des deux dernières à ne pas avoir ce type d’infrastructure. Mais depuis le 24 juin 2022, un poste à péage opérationnel y est en marche.
Seule la route du sud-ouest qui mène à Dabou est pour l’heure sans station à péage. Appelée la côtière, cette voie est en réfection. Des travaux d’élargissement sont en cours. À terme, cette route facilitera l’accès à toutes les villes de la côtière. Mais à l’instar de la route menant à Grand-Bassam, Yamoussoukro et Adzopé, la côtière va-t-elle aussi être dotée d’un péage ?
De nombreux observateurs le croient. Le Professeur en économie, Prao est de cet avis. Selon lui, bien que les autorités ne l’ont pas encore expressément annoncé, il faudrait s’y attendre.
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« La côtière est en réfection et logiquement, il y aura un péage sur la route de Dabou… Le rôle des péages est de décongestionner les voies. Après Adzopé, Yamoussoukro et Bassam, il y aura forcément un péage sur la côtière. L’objectif est d’engranger de l’argent pour l’entretien des routes. On ne va pas utiliser l’argent des autres péages pour entretenir la voie de la côtière. Si on veut de bonnes routes, il faut payer », analyse-t-il pour 7info qui l’a joint.
Si l’installation d’un poste à péage est évidente pour l’universitaire, le professeur en économie fait remarquer tout de même un hic.
« Le problème ce n’est pas le péage, mais le coût. Dans le cas de Bassam, il y a eu un défaut de conception au niveau de la fixation des prix. À 1000 FCFA, les gens sont contraints d’utiliser l’ancienne route de Bassam. Du coup, l’objectif du péage qui vient décongestionner le trafic n’est pas atteint. Il faut revoir le prix à 500 FCFA », propose l’expert ivoirien.
Combien devront débourser les automobilistes si un péage venait à être construit sur l’axe Abidjan-Dabou ? Difficile de dire.