Côte d’Ivoire

Armée- Bruits de bottes, les « 8400 », « On n’est pas dedans deh »

Mis à jour le 8 juin 2018
Publié le 02/05/2018 à 5:47 , , ,

Ce jeudi ou les jours à venir, des gendarmes, policiers et 1256 soldats qui revendiquent des primes jusque-là impayées, voudraient manifester pour exiger leur dû.

Ce mercredi matin, au lendemain de la célébration de la fête du Travail, des membres du corps préfectoral ont émis des alertes sur les préparatifs supposés de manifestation de soldats, gendarmes et policiers. Dans les faits, apprend PôleAfrique.info, 600 gendarmes et policiers issus des ex-FAFN et formés dès 2005 par la police des Nations Unies (UNPOL), intégrés aux côtés de leurs frères d’arme des ex-FDS au sein du centre de commandement intégré (CCI), n’ont pas encore perçu leurs arriérés de primes dus après les mutineries de 2017.

En tant qu’éléments des Forces armées des Forces Nouvelles, ils sont bien concernés par ces primes. Seulement, ils n’ont, en dépit des démarches effectuées auprès du clergé catholique, des chefs traditionnels à Yamoussoukro, de ministres et autres, pas vu leurs démarches aboutir.

Ce sont ces éléments qui à un moment, apprend-on, avaient voulu mettre sur la table leurs impayés aux CCI. Mais ils s’étaient abstenus, par égard, disent-ils, au Président Alassane Ouattara, préférant les voies du dialogue. Ils exigent aujourd’hui le paiement des 4 ans  de primes, 2007-2011. Au gouvernement, Alain Richard Donwahi et Soumaïla Bakayoko étaient aux affaires au ministère de la Défense et à l’état-major des armées, avaient eu à gérer ce dossier de janvier à mai 2017.

Le-dit dossier n’a pas connu d’évolution positive. Aussi, les 600 gendarmes et policiers, auxquels s’ajouteraient des soldats au nombre de 475, voudraient faire entendre leur voix. Ces omis sont des éléments aptes pour l’armée nouvelle, qui ont vu par des magouilles, disent-ils, leurs mécanos disparaître des listes. C’était en 2008 au moment de leur recrutement.  Depuis, sous la conduite de Paul Koffi Koffi en 2014-2015, des corrections ont été apportées.

Avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, un premier groupe de plus de 290 a vu sa situation favorablement évoluer. Il en resterait un peu plus de 200 qui attendent toujours d’être informés sur leur situation. Dans la foulée, sur les réseaux sociaux, on apprend que le contingent de 8400 soldats, qui a donné le tournis au pouvoir au début de l’année 2017, serait mêlé à la menace de manifestation. PôleAfrique.info a joint un des ex-meneurs des 8400.

« Nous ne sommes ni de près ni de loin mêlés et concernés par cette histoire. Nous sommes tranquilles dans nos bases et avons officieusement entendu ces bruits. Nous-mêmes cherchons ceux qui veulent manifester » a confié notre source.

Certains hommes en arme ont pourtant décrété la « rupture du dialogue » à partir du 1er mai. Le survol du Plateau par un hélicoptère MI-24 ce midi a créé une peur-panique.

Adam’s Régis SOUAGA

Source: rédaction pôleAfrique.info

 

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