Le SEAPPCI exige la libération des huit élèves instituteurs interpellés par des éléments de la gendarmerie le samedi 21 novembre dernier, dans le village de Bonzi (axe Yamoussoukro Bouaflé).
« Nous exigeons la libération pure et simple des huit camarades qui sont détenus dans les trois camps de la gendarmerie d’Abidjan. Le SAEPPCI se donne le droit, si nos camarades ne sont pas libérés cette semaine, d’arrêter les cours sur toute l’étendue du territoire à partir du lundi 30 novembre 2020 jusqu’à leur libération ».
« En outre, les écoliers issus des familles des forces de défense et de sécurité pourraient être exclus pour une durée égale à la période de détention de nos camarades après la reprise des cours », indique un communiqué co-signé par Ourizale Jérôme, secrétaire général et Kouamé Kouassi, secrétaire à l’organisation et à l’administration, publié le mardi 24 novembre dernier.
C’est suite à la découverte du corps calciné de l’Adjudant Sanogo, garde du corps du ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, disparu le 31 octobre après l’attaque par des individus non identifiés du convoi du ministre Moussa Sanogo, qu’un détachement de gendarmes a procédé le samedi 21 novembre à des arrestations dans le village de Bonzi. Parmi les 98 personnes interpellées figurent huit instituteurs stagiaires.
« C’est vrai qu’un gendarme a été tué. Les événements ont eu lieu le 31 octobre, or c’est à partir du 16 novembre que nos collègues sont arrivés à Bonzi. Où ils ont été logés dans une villa. Ils ne sont pas du village et n’étaient pas présents le jour du drame. Ils sont innocents« , soutient Andjou Andjou, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (SYNEPPCI). Le premier responsable du SYNEPPCI promet de faire une déclaration dans les heures à venir pour « dénoncer » la détention de ses »collègues ».
Arnaud Houssou
7info.ci