Lucas Attanasio, 43 ans ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo (RDC) est décédé le lundi 22 février des suites de ses blessures par balle. Le diplomate italien circulait à bord d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la province de Goma lorsqu’il a été la cible d’une attaque armée.
Kinshasa pointe du doigt les rebelles des FDLR, ces derniers à leur tour accusent les armées rwandaises et congolaises d’être responsables de l’attaque.
Tous se rejettent la responsabilité. Dans l’assassinat de l’ambassadeur de l’Italie en République démocratique du Congo, c’est encore le flou sur les auteurs de l’acte criminel. Les autorités congolaises accusent les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) d’être à l’origine de l’attaque du convoi du PAM qui a coûté la vie à Lucas Attanasio. C’est une accusation que les membres de cette faction rebelle qui opèrent en RDC, réfutent. Ils pointent plutôt du doigt les forces armées congolaises et rwandaises.
Selon les FDLR, le convoi du diplomate italien, a été attaqué dans une zone dite « trois antennes », non loin de la frontière avec le Rwanda et près d’une position des Forces armées de la RDC. « Les responsabilités de cet ignoble assassinat sont à rechercher dans les rangs de ces deux armées », indique un communiqué des FDLR, tel que rapporté l’AFP. Chose que naturellement les autorités rwandaise et congolaise ont nié.
Ce groupe armé créé en 2000 par des réfugiés hutus dont certains ont participé au génocide rwandais, est accusé par les Nations Unies d’avoir « commis des actes de violence graves dirigés contre des femmes et des enfants dans des contextes de conflit armés en RDC y compris des meurtres, mutilation, violences sexuelles, enlèvements et déplacements forcés ». Les FDLR selon un rapport des Nations Unies constituent « un des plus importants groupes armés opérant sur le territoire de la République démocratique du Congo ».
Arnaud Houssou
